Un internaute (chinois) peut aller en prison pour quelques clics

Point trop n\'en faut. On savait la liberté d\'expression limitée en Chine. La voici un tantinet plus réduite, du moins sur Internet. Une loi vient en effet tempérer les ardeurs des internautes qui joueraient les fauteurs de troubles sur la Toile, comme le révèle le site Quartz. Des messages jugés diffamatoires sont désormais considérés comme des \"infractions graves\" dès lors qu\'ils sont trop partagés sur Internet, et leurs auteurs sont passibles d\'une peine de prison. 500 retweets peuvent entraîner 3 ans de prisonConcrètement, un message considéré comme calomnieux retweeté 500 fois peut entraîner une peine de...trois ans de prison pour celui qui l\'a écrit ! La peine est la même pour les messages jugés diffamatoires qui engendrent 5.000 clics. La loi considère en effet que de tels messages, jugés dangereux, \"endommagent l\'image nationale\", voire \"provoquent des effets indésirables à portée internationale\". Sus à la rumeurEn août dernier par exemple, les autorités avaient ainsi placé en détention provisoire (5 jours) une internaute accusée de répandre de fausses rumeurs. Celle-ci avait relayé un accident de voiture sur le Twitter chinois. Sauf que son auteure évoquait alors 16 décès quand il n\'y en avait eu \"que\" 10. Mais officiellement, ce sont les agences de \"black PR\" (black public relations) qui sont visées. Il faut dire que certaines de ces entreprises récemment épinglées par la justice possédaient plusieurs centaines de millions de followers. De quoi forger une fulgurante mauvaise réputation.Pour aller plus loin: le tweet dont le buzz met à mal la réputation de British Airways
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