Apple met fin à l'exclusivité d'AT&T sur l'iPhone aux États-Unis

Cela devait bien finir par arriver : AT&Tmp;T n'est plus l'opérateur exclusif de l'iPhone aux États-Unis. Début février, son grand rival, Verizon Wireless, numéro un américain de la téléphonie mobile, commercialisera à son tour le smartphone vedette d'Apple. Plus de trois ans et demi après son lancement en juin 2007. « L'iPhone 4 est désormais disponible sur le réseau le plus fiable du pays », s'est félicité Dan Mead, le patron de l'opérateur au cours d'une conférence de presse organisée ce mardi à New York. Mais l'appareil, commercialisé à partir du 10 février, entre 200 et 300 dollars selon le modèle pour deux ans d'engagement, ne fonctionnera pas sur le réseau 4G. Contrairement à ses concurrents fabriqués par Motorola, Samsung ou encore HTC.L'arrivée chez Verizon devrait tout de même donner un coup de fouet aux ventes, alors qu'il y a désormais en circulation aux États-Unis plus de téléphones fonctionnant sous le système Android de Google que d'iPhone, selon le cabinet d'études ComScore. Les analystes estiment que l'opérateur pourrait écouler jusqu'à 13 millions d'unités en 2011. De quoi assurer une belle croissance par rapport aux 14,5 millions d'appareils que devrait avoir vendus le seul AT&Tmp;T en 2010. « Il va devenir l'appareil dominant chez Verizon dès son lancement », estime John Hodulik d'UBS. Mais plus des trois-quarts des acheteurs initiaux feront partie de ses 93 millions d'abonnés actuels, prédit-il. Les autres viendront des opérateurs concurrents comme Sprint et T-Mobile, les véritables perdants. Car c'est Verizon qui mettra, seul, la main sur cette manne d'acheteurs potentiels qui refusaient jusqu'à lors de passer chez AT&Tmp;T. Sans oublier ceux qui avaient refusé d'acheter l'iPhone 4 afin de ne pas se réengager pour deux ans auprès de l'opérateur. Tourné en dérisionAu fil des ans, AT&Tmp;T est en effet devenu un frein pour l'iPhone, un boulet même, que doivent encore traîner ses utilisateurs. Une faiblesse exploitée par la concurrence. Dans ses spots de publicité, T-Mobile tourne ainsi en dérision le réseau de son concurrent. Lourd, lent, dépassé. À New York et à San Francisco notamment, les interruptions et les ralentissements de service sont fréquents. Un réseau surchargé qui a valu à AT&Tmp;T le titre de plus mauvais opérateur des États-Unis, auprès de l'influent magazine « Consumer Report ». Pour autant, l'hémorragie annoncée ne devrait pas avoir lieu. « Près de 80 % des utilisateurs d'iPhone ont souscrit à un abonnement familial ou d'entreprise et environ 75 % d'entre eux sont encore engagés chez AT&Tmp;T pour au moins un an », avance Christopher Larsen, analyste chez Piper Jaffray. D'ici là, l'opérateur espère que les investissements massifs dans son réseau porteront leurs fruits.Jérôme Marin, à New York
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