Berlusconi empêtré dans la campagne pour les régionales

A moins de trois semaines d'élections régionales du 28 et 29 mars qui s'annoncent difficiles pour sa majorité de droite, Silvio Berlusconi tente de reprendre la main. Mercredi, le chef du gouvernement italien a ainsi tenu une conférence de presse musclée à Rome pour soutenir la candidate du Pdl (Parti du peuple de la liberté) Renata Polverini au cours de laquelle il a accusé l'opposition de gauche d'être « soviétique, antidémocratique et mesquine ». « Ils sont comme une équipe de football qui veut descendre sur le terrain sans adversaire et avec un arbitre ami » a attaqué le patron de la droite qui a ainsi lancé la contre-offensive après quinze jours d'une incroyable confusion dans la présentation des listes électorales. Fin février, la liste Pdl pour Renata Polverini a été exclue ayant été déposée une demi-heure trop tard. Le responsable chargé du dossier s'était apparemment absenté pour aller manger un sandwich et aurait trouvé à son retour les portes fermées. A la suite de multiples recours, la liste Renata Polverini a été réadmise mais pas celle du Pdl qui la soutient. Le « cafouillage » selon l'expression du chef de l'état Giorgio Napolitano s'est également vérifié en Lombardie où la liste du président sortant (Pdl) Roberto Formigoni a elle aussi été exclue début mars en raison de problèmes d'authentification des signatures de soutien avant d'être réadmise par la tribunal administratif. côte de popularité en baisseAu total, l'image de la droite est apparue au cours de ces dernières semaines fortement décrédibilisée. Alors qu'il avait bâti sa popularité sur l'idée du « gouvernement de l'action et de l'efficacité », la confusion autour des listes a véhiculé une impression d'amateurisme et d'impréparation. « Dans l'imaginaire collectif, nous risquons d'apparaître comme incapables de présenter ne serait-ce que des listes électorales » s'est en substance indigné Silvio Berlusconi. Selon un sondage du Corriere della Sera, la côte de popularité du gouvernement est ainsi tombée à 39 % contre plus de 50 % en décembre. Sin image risque d'être une nouvelle fois écornée par le projet de loi adopté mercredi par le Sénat, qui doit permettre au chef du gouvernement et à ses ministres de ne pas comparaître en justice pendant dix-huit mois. Le dirigeant italien a décidé de contre-attaquer en soutenant que la gauche « a empêché nos délégués à déposer les listes ». De son côté, l'opposition a convoqué une manifestation, samedi, à Rome pour demander le respect des règles électorales après l'adoption en toute urgence, le 5 mars, d'un décret gouvernemental pour tenter de faire réadmettre toutes les listes du Pdl exclues de la bataille des Régionales. Robert Lavéran, à Rome
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