Encore de forts écarts de prix sur les voitures en Europe

Les prix des voitures neuves ont reculé en 2009 dans 24 des 27 pays de l'Union et la moyenne européenne a légèrement diminué, de 0,6 % selon Bruxelles. Bien que les prix catalogue convergent au sein du marché intérieur, ils peuvent encore varier fortement d'un pays à l'autre. Il y a donc, selon la Commission, des « économies substantielles à faire » en comparant les prix avant tout achat. Si une Mini Cooper coûte ainsi 14.820 euros en France, elle se vend 17.762 euros au Danemark et 11.804 euros seulement au Royaume-Uni. Seul inconvénient d'aller chercher la petite anglaise outre-­Manche : le volant est à droite... En revanche, l'acquéreur français d'une Renault Scénic, qui s'apprête à débourser 21.196 euros, devrait songer à aller l'acheter en Suède où elle ne coûte que 15.003  euros. Concurrence « judicieuse »C'est précisément pour encourager les Européens à profiter des opportunités offertes par le marché unique que la Commission publie chaque année son rapport sur les prix ­automobiles. L'Allemagne, le Luxembourg et la France sont sur le podium des pays les plus chers et c'est au Royaume-Uni et en Suède que les voitures sont le meilleur marché. Le commissaire européen à la Concurrence Joaquin Almunia « constate avec satisfaction que les consommateurs européens continuent de bénéficier d'une forte concurrence sur les marchés de la vente automobile ». En revanche, il se dit « consterné de voir que les prix des réparations et des pièces détachées ont continué d'augmenter durant la récession ». Les coûts d'entretien et de réparation des voitures ont progressé de 1,5 % l'an dernier, hors effets de l'inflation, et les prix des pièces détachées de 0,7 %. « Cela montre que le choix d'introduire davantage de concurrence sur le marché de l'après-vente était judicieux », poursuit le commissaire. L'UE s'est en effet dotée, depuis le 1er juin, de règles de concurrence plus strictes dans ce secteur. Les constructeurs et les professionnels de l'après-vente sont donc dans le collimateur du gendarme de la Concurrence. Yann-Antony Noghès, à Bruxelle
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