Regain d'optimisme à Wall Street

Ce qui se passe sur les marchés est normal. » A l'occasion d'une conférence début juillet à Paris, alors même que les indices boursiers occidentaux avaient des difficultés à reprendre pied, Robert Doll, vice-président en charge de la stratégie actions pour Black Rock, se voulait rassurant. Les investisseurs avaient besoin « de preuves que la reprise mondiale était bien l࠻. De quoi mettre un terme aux craintes du « double dip », d'un second plongeon dans la récession. Selon cet expert, qui voit le S&P 500 à 1.250 points en fin d'année, « ces preuves pourraient bien se trouver dans les résultats du deuxième trimestre ». Wall Street sera bientôt fixée. Aujourd'hui, le marché américain entame véritablement sa saison de publication : le producteur d'aluminium Alcoa donnera le ton dès ce soir. Intel suivra mardi, Advanced Micro Devices et JP Morgan Chase jeudi puis Bank of America, Citigroup et General Electric vendredi. En révisant en hausse à 4,6 % son pronostic de croissance mondiale pour 2010, le Fonds monétaire international avait déjà contribué à restaurer la confiance des opérateurs dès jeudi dernier.Selon le consensus relevé par Bloomberg, les bénéfices des sociétés du S&P 500 devraient ressortir en hausse de 34,3 % par rapport au deuxième trimestre 2009 (28,5 % hors valeurs financières). Si elle n'a guère évolué ces toutes dernières semaines, cette estimation est plus favorable qu'à la sortie du premier trimestre (+ 28,6 % anticipé fin mars). Les commentaires sur le second semestre seront bien évidemment écoutés avec la plus grande attention. Les analystes espèrent 33,7 % de croissance des profits cette année. 2011 devant marquer le retour à un rythme plus raisonnable, de 17,8 %. Parmi les secteurs attendus en forte croissance, devant les matériaux de base, l'énergie et les technologies de l'information, la finance participera à l'animation de la cote dès cette semaine. Mercredi dernier, State Street avait déjà défrayé la chronique en publiant un résultat opérationnel préliminaire de 93 cents par action. Les analystes n'en attendaient pas tant, la moyenne des estimations se situant à 72 cents.Pour Robert Doll, la tendance devrait aller aux bonnes surprises. En progression de 58 %, les résultats du premier trimestre avaient agréablement surpris dans 77,7 % des cas. Quant aux chiffres, ils ont dépassé les attentes de 7 % en moyenne. Seuls les services de télécommunication avaient alors affiché des résultats opérationnels par action en retrait. Mais ils ne devraient pas manquer à l'appel cette fois-ci. Reste à savoir si Wall Street parviendra à en tirer profit.
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