L'hôpital Pompidou muscle la recherche cardiaque

médecineConcevoir un c?ur artificiel qui serait une alternative à la greffe, mieux comprendre et prévenir les maladies cardiovasculaires, créer de nouvelles prothèses de valves aortiques? Les chantiers ne manquent pas dans le domaine de la recherche sur les dysfonctionnements d'un organe très sollicité, le c?ur. Car il y a urgence : les maladies cardiovasculaires sont responsables de 40 % de la mortalité en Europe.La création d'un centre de recherche spécialisé au sein de l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris est un signe fort pour soutenir la mobilisation de la communauté scientifique. Ce nouveau bâtiment de plus de 4.000 mètres carrés a été inauguré mardi dernier par deux ministres, Valérie Pécresse (Recherche) et Roseline Bachelot (Santé), ainsi que par le président du conseil régional d'Île-de-France, Jean-Paul Huchon. Il a fait l'objet d'une convention quadripartite entre l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'université Paris Descartes, l'Inserm et la Fondation Alain Carpentier pour un coût de 30,5 millions d'euros, dont 21 apportés par l'AP-HP.« Ce centre de recherche réunit sur un même lieu des compétences larges et complémentaires pour générer des connaissances nouvelles en biologie et médecine cardiovasculaire », explique Alain Tedgui, patron du Parcc (Paris Centre de recherche cardiovasculaire) qui regroupera 180 chercheurs et techniciens. Cette approche multiple combine biochimie, biologie cellulaire et moléculaire, génétique, épidémiologie et imagerie? « Sa proximité avec les services de l'hôpital stimule le transfert des connaissances vers les applications cliniques », observe ce chercheur de l'Inserm. Le centre de recherche permet aux équipes d'utiliser des plateaux techniques communs (plate-forme d'imagerie avec IRM, biologie moléculaire, bioexpérimentation, etc.).Les projets scientifiques couvrent un large spectre. La lutte contre l'athérosclérose (accumulation de graisses dans la paroi artérielle) est bien sûr une des priorités des chercheurs : des travaux à la frontière de l'immunologie et de la biologie vasculaire laissent entrevoir le développement d'un vaccin contre cette pathologie qui est ? avec l'hypertension artérielle ? un facteur de risque de complication cardiaque. L'étude des mécanismes de formation des vaisseaux sanguins ou la mise en place de techniques de génétique moléculaire sont aussi au centre des recherches.testée sur l'hommeL'autre pôle de ce centre est le Laboratoire de recherches biochirurgicales ouvert par le professeur Alain Carpentier et sa fondation. Les équipes de ce pionnier de la chirurgie cardiaque vont poursuivre leurs travaux sur le c?ur artificiel totalement implantable : cette bioprothèse étonnante devrait être testée sur l'homme l'an prochain. Ce laboratoire est également à la pointe des recherches en transformations tissulaires, en bioprothèses valvulaires et en techniques de chirurgie mini-invasive. Le « front commun pour lutter contre les maladies cardiovasculaires » voulu par Valérie Pécresse doit maintenant démontrer son efficacité organisationnelle et scientifique.Laurent Periconele nouveau bâtiment compte plus de 4.000 m2.
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