L'Unedic confirme 639.000 chômeurs de plus

ocialCeux qui attendaient de nouvelles prévisions de l'Unedic pour l'emploi en 2009 resteront sur leur faim. Réuni hier, le bureau de l'Unedic y a renoncé. L'explication avancée hier par le président de l'Unedic, Geoffroy Roux de Bézieux, est simple : « Les prévisions d'emploi, réalisées le 26 mai, faisant état de 639.000 chômeurs par an avec une contraction du PIB de 3 %, se sont révélées exactes. » Et d'ajouter que, « en l'absence de consensus des économistes [sur la situation économique], nous conservons les chiffres du mois de mai pour observer un principe de prudence générale ». Il faudra donc attendre le prochain bureau de l'Unedic pour connaître les nouvelles prévisions.Geoffroy Roux de Bézieux a également précisé que le bureau avait validé le recours à l'emprunt pour financer la dette cumulée de 18 milliards d'euros en 2013. Cet emprunt se fera sans garantie de l'État. Une position rendue possible avec l'attribution des notes AAA de la part de trois agences de notation.Le président de l'assurance chômage, qui est aussi membre du conseil d'administration de Pôle emploi, s'est enfin exprimé sur la réforme en cours du service public de l'emploi, dont l'un des objectifs majeurs vise à regrouper l'ANPE et les Assedic sur des sites mixtes pour faciliter les démarches des demandeurs d'emploi.Selon lui, l'objectif des 900 sites mixtes ne sera pas atteint à Noël. « Le vrai site mixte, c'est-à-dire un lieu unique, des agents complètement polyvalents, c'est l'objectif de la fusion. On n'en aura sûrement pas 900 à la fin de l'année. » Avant de tempérer légèrement son propos : « Il y a mixte et mixte. » Dans certains cas, on a « déjà une proximité géographique [de l'agence ANPE et de l'antenne Assedic], un seul patron, une prise en charge unique et un gain d'efficacité pour le demandeur d'emploi », a-t-il précisé.130 dossiers par conseillerGlobalement, « je ne dis pas que Pôle emploi, c'est formidable et que ça marche, mais il y a des progrès notables », a-t-il ajouté, citant notamment l'amélioration de l'accueil téléphonique. Parmi les défaillances du nouvel organisme, il a cité le fait que chaque conseiller doive à lui seul suivre en moyenne 92 demandeurs d'emploi, mais avec « des écarts régionaux et des agences qui montent à beaucoup plus ». 18 % des conseillers ont en effet un « portefeuille » de demandeurs d'emploi supérieur à 130.Isabelle Moreau
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