José Manuel Barroso reste sous pression

Union européenneJosé Manuel Barroso devrait finalement être reconduit à la tête de la Commission européenne la semaine prochaine malgré un bilan très contesté et la fronde de ses détracteurs qui l'accusent d'avoir trop longtemps refusé la régulation financière face à la crise ou d'être aux ordres des grands pays. Les responsables des groupes politiques du Parlement européen ont en effet décidé d'inscrire à l'ordre du jour de la séance du 16 septembre le vote sur la candidature de l'ancien Premier ministre portugais à sa propre reconduction. Le résultat du scrutin, à bulletin secret, ne fait guère de doute. « Sauf intervention divine », selon Daniel Cohn-Bendit, coprésident du groupe des Verts et adversaire de José Manuel Barroso. Mais le Portugais ne devrait rallier sur son nom qu'une majorité étriquée, renforcée de surcroît par des eurosceptiques et des europhobes. Bref, il est loin de réunir une « solide majorité proeuropéenne » comme il l'avait souhaité. Selon toute vraisemblance, il va obtenir 314 voix sur les 736 députés inscrits au Parlement européen. Ce qui est peu par rapport aux 413 voix qu'il a obtenues en 2004. Mais surtout loin des 369 voix de majorité absolue exigée par le traité de Lisbonne s'il était en vigueur.débatDans cette configuration, les abstentionnistes, qui risquent d'être nombreux, y compris dans les rangs conservateurs où le Portugais ne fait pas l'unanimité, comptent de facto comme des voix contre. Du coup, certains eurodéputés exigent déjà, en cas de ratification du nouveau traité européen par les Irlandais, le 2 octobre, que José Manuel Barroso se soumette à un nouveau vote avec l'ensemble du collège des commissaires en novembre. Les libéraux et les socialistes européens ont cependant échoué dans une première tentative d'imposer ce deuxième scrutin. Ils n'ont pas trouvé de majorité en ce sens au cours de la réunion des présidents de groupe. Mais le dernier mot n'est pas dit. La question reste à l'ordre du jour, car si le président de la Commission européenne se contente d'une majorité fragile, « il sera politiquement faible », a observé le chef de file des élus socialistes, Martin Schulz. Marc Dege
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