Pendant longtemps HTC, acronyme de High Tech Computer, a travaillé pour le compte des autres. À Taiwan, ses équipes d'ingénieurs imaginaient des produits qu'elles soumettaient à de grands clients de l'informatique occidentale. Et puis, pour son dixième anniversaire en 2006, son directeur général Peter Chou décide de lancer en parallèle des produits sous sa propre marque. HTC se forge rapidement une excellente réputation chez les opérateurs télécoms qui recherchent des produits fiables, capable de les différencier vis-à-vis de la concurrence. L'entreprise n'évolue pas dans la cour des géants que sont Nokia, Samsung et LG. Elle se doit d'être créative et rapide. HTC se spécialise alors sur les Windows Phones, qui, lors de leur lancement, sont un succès. Par la suite, elle oblique vers le système d'exploitation Android, nouant de bonnes relations avec Google, tout en gardant un pied dans le monde de Microsoft. Cette politique lui a bien réussi. En 2010, elle a enregistré un quasi-doublement de son chiffre d'affaires (+ 92,92 %) à 7,38 milliards d'euros). Son bénéfice net a atteint 1,04 milliard d'euros, en hausse de 73,9 %. Lors du dernier Consumer Electronics Show de Las Vegas, HTC a présenté trois nouveaux smartphones spécialement conçus pour fonctionner sur les réseaux 4G. En réalité, les trois grands opérateurs américains, Sprint, AT&Tmp;T et Verizon Wireless n'offrent pas véritablement de la connexion 4G. Ils utilisent chacun une technologie différente permettant d'offrir une bande passante équivalente à une connexion Internet DSL classique. C'est en soi révolutionnaire. L'un des atouts d'HTC est d'avoir mis au point Sense, une interface utilisateur qui permet de différencier ses produits. Sense devrait équiper la future tablette d'HTC, dont la présentation est attendue lors du Mobile World Congress de Barcelone en février.

latribune.fr

12 Jan 2011, 23:23

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