Record battu. A deux semaines des Jeux Olympiques de Londres, l'opérateur mobile britannique O2, filiale de Telefonica, a subi une panne nationale de 24 heures, quelques jours après celle d'Orange en France, qui avait duré de 15 heures à 3 heures du matin. Selon O2, le service aurait été « totalement rétabli », tant pour la 2G que la 3G, vers 13 heures 30 locales ce jeudi, alors que les premiers problèmes sont apparus mercredi à la mi-journée. Le numéro deux britannique du mobile, qui compte 23 millions de clients et héberge aussi ceux du MVNO du géant de la distribution Tesco, a expliqué sur son site internet avoir rencontré « un problème de réseau » perturbant la réception des appels téléphoniques, l'envoi de SMS ou l'utilisation de l'Internet mobile affectant « des milliers d'abonnés », plusieurs dizaines de milliers selon la presse britannique. O2 avait il y a quelques heures demandé à ses clients d'éteindre la 3G pour pouvoir passer des appels, la 2G ayant été rétablie jeudi matin vers 8 heures.Pas de dédommagement des clients annoncé pour l'instantSur les réseaux sociaux, comme dans le cas d'Orange, les clients n'ont pas caché leur mécontentement. O2 a multiplié les excuses mais n'a pas communiqué sur un éventuel dédommagement. La presse britannique s'interroge sur la capacité du réseau à supporter la forte hausse du trafic prévue au moment des JO. A la fin juin déjà, l'opérateur a connu des dysfonctionnements sur son réseau, affectant surtout l'envoi de SMS. Et en 2009, l'opérateur avait souffert de problèmes de congestion de réseau à Londres lié à l'explosion des usages de propriétaires d'iPhone, comme AT&T aux Etats-Unis. Ce nouvel incident est survenu dans le cœur de réseau, comme dans le cas d'Orange vendredi. La filiale de Telefonica a indiqué que le problème n'était « pas lié à un problème de puissance de signal ni d'accès aux antennes » mais au système qui ne parvenait « pas à identifier certains numéros de téléphones mobiles. » Certains professionnels avançaient même que la panne pouvait être aussi liée à une mise à jour logicielle d'un équipement d'Alcatel-Lucent, comme chez Orange : or l'équipementier français a démenti être fournisseur pour le réseau d'O2. Le mois dernier, O2 a signé un accord avec Vodafone pour mutualiser leurs réseaux au Royaume-Uni, afin notamment de mieux concurrencer Everything Everywhere, le numéro un britannique issu de la fusion d'Orange et de Deutsche Telekom.  

latribune.fr

13 Juill 2012, 12:03

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