BPCE vend la Marseillaise de Crédit à la Générale

BPCE doit annoncer aujourd'hui lundi l'ouverture de négociations exclusives avec le Crédit du Nord filiale de la Société générale pour la vente de La Société Marseillaise de Crédit. Le montant de la transaction s'éleverait à 872 millions d'euros, selon nos informations. Cette « banque du Sud » considérée comme la pépite de l'ensemble des sept banques régionales avait été vendue au groupe Banque Populaire en juillet 2008 par HSBC France. A cette date, la SMC était valorisée 1,1 milliard d'euros. Elle constituait le morceau de choix de l'opération dont le total s'élevait à 2,1 milliards. Un prix très élevé, puisqu'il représentait environ quatre fois les fonds propres de la banque. Les Banques Populaires avaient décidé de conserver la SMC en direct. Puis l'avaient transférée à BPCE en août 2009, dans la corbeille de mariage du groupe BPCE, pour 880 millions d'euros. Et à fin 2009, la banque marseillaise a été estimée entre 554 et 588 millions par Rothschild, mais la valeur a finalement été fixée à 836 millions. La valorisation retenue aujourd'hui serait de 901 millions d'euros, selon nos informations, soit un prix de vente de 872 millions et par ailleurs 29 millions d'euros de dividende au titre de 2009 conservé par BPCE. Interêt stratégique« La création du groupe BPCE a modifié l'intérêt stratégique d'intégrer la Société Marseillaisse de Crédit au sein des banques populaires », explique un proche du dossier. Les Caisses d'Epargne étant très présentes dans le Sud de la France, il était moins décisif pour les Banques Populaires d'utiliser la SMC pour renforcer leur présence dans la région Provence Alpes Côte d'Azur. D'autant que compte tenu de sa taille, de son large périmètre d'action (à cheval sur le territoire de plusieurs Banques Populaires) et de son prix élevé, aucune Banque populaire régionale n'était en mesure de l'acheter. La SMC avait d'ailleurs été rattachée à la structure faîtière du groupe. En clair, elle était trop grosse pour être intégrée en l'état. De son côté la Société Généralecute; Générale va consolider sa stratégie dans la banque de détail en France avec cette acquisition. Après avoir racheté à Dexia, en décembre les 20 % qui lui manquaient dans le Crédit du Nord pour 676 millions d'euros, elle poursuit sa logique d'achat de parts de marché, en intégrant une banque régionale aux six que contrôle déjà le Crédit du Nord. Cette stratégie se double d'une volonté d'industrialisation au niveau du groupe. En février, dans un entretien à « La Tribune », Vincent Taupin, nouveau directeur général du Crédit du Nord, indiquait : « l'objectif est de faire converger notre système avec celui de notre actionnaire, car c'est indispensable pour maintenir la compétitivité de notre modèle et suivre les évolutions ». L'intégration du Crédit du Nord ne se fait pas sans remous, puisque son directeur informatique vient de claquer la porte, selon l'Agefi. Guénaëlle Le Solleu avec Benjamin Jullie
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