Une production assez faible en France

cite>Renault se défend. Accusé de favoriser les délocalisations, le constructeur affirme que 45 % de ses effectifs se situent toujours en France, où il réalise 85 % de ses dépenses d'ingénierie. Il assure aussi que 42 % de ses achats sont effectués auprès de fournisseurs basés dans l'Hexagone. Il n'empêche. En produisant 25 % de ses voitures seulement en France, la firme au losange est l'un des constructeurs les plus « délocalisés ». Ford fabrique aussi le quart de ses véhicules aux états-Unis. En revanche, PSA produit encore presque un modèle sur deux dans l'Hexagone et le groupe Volkswagen assemble plus d'un sur trois en Allemagne. Il est tout à fait logique qu'un constructeur s'internationalise et se rapproche de ses marchés. Il est d'ailleurs quasiment impossible de vendre en Chine ou au Brésil, par exemple, si l'on n'y est pas implanté industriellement.justificationsToutefois, Renault n'utilise pas uniquement ses usines pour les marchés locaux, mais aussi pour fabriquer à bas coûts des modèles destinés à ses débouchés ouest-européens. C'est en grande partie le cas des sites turc et roumain, ainsi que de la future usine de Tanger. Lors des états généraux de l'automobile en janvier 2009, Carlos Ghosn, PDG de Renault, avait rappelé que, pour un véhicule vendu 14.000 euros, on observait un écart de 10 % (soit 1.400 euros) entre un modèle conçu et produit en Europe de l'est et un véhicule identique en France. 400 euros résultent d'un différentiel sur les salaires et 750 sur les charges sociales. La taxe professionnelle représentait un surcoût de 250 euros. A.-G. V.
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