Les futurs résultats bancaires

Les banques espagnoles risquent de perdre 97 milliards d'euros de crédits concédés aux promoteurs. La profonde crise du secteur immobilier rendrait impossible le remboursement de 30% des 325 milliards d'euros prêtés aux promoteurs. C'est ce qu'a affirmé, la semaine dernière, Javier Gómez Navarro, président des chambres de commerce espagnoles.les caisses d'épargne frappéesLe président de l'association hypothécaire espagnole, Santos González, avait déjà averti, il y a quelques semaines, du danger des impayés des promoteurs. González avait estimé que les banques espagnoles n'avaient pas la capacité d'assumer la dette immobilière, les plaçant ainsi dans une situation précaire. Il y a quelques semaines, une révision des estimations du BBVA avait eu l'effet d'une douche froide : la banque avait doublé ses prévisions de pertes sur les promoteurs pour l'ensemble du système bancaire, passant de 8,7% des créances à 17%. Et les caisses d'épargne (Cajas), en phase de consolidation, risquent de souffrir particulièrement car elles sont à la tête de la moitié des créances aux promoteurs immobiliers. L'an dernier, elles ont supporté 12 milliards d'euros de provisions. Le fait que les établissements financiers espagnols aient commencé à mettre la main sur les immeubles des débiteurs en défaut ne va pas les aider à sortir de cette impasse. La dépréciation tendancielle de ces actifs ne leur permettra pas, du moins à court terme, de récupérer les sommes prêtées aux promoteurs. En 2009, selon une étude de Barclays, le volume d'actifs immobiliers sur les comptes des établissements financiers espagnols a été multiplié par trois, passant de 8,5 à 25,4 milliards d'euros. Mais on estime aujourd'hui à un million le nombre de logements construits et non vendus.Les comptes de résultats de l'année 2009 montrent que les banques souffrent déjà de leur exposition au secteur. Ainsi le bénéfice de BBVA, deuxième banque d'Espagne, a baissé de 16% en 2009 du fait des provisions. Et si Santander a bien résisté en 2009, Barclays a averti le mois dernier que la hausse des provisions provoquera la baisse des bénéfices des deux banques en 2010 et 2011. Gaëlle Lucas, à Madridon estime à un million le nombre de logements construits et non vendus.
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