Les marchés actions suspendus à la confirmation de la reprise

Un mois après le début de la saison des publications de résultats du CAC??40, clôturée par Lagardèrerave;re mercredi, le bilan boursier est plutôt positif. L'indice parisien s'est extirpé de son plus-bas annuel touché le 5 février à 3563,76 points pour revenir au-dessus des 3.900 points et afficher, depuis, un gain supérieur à 10?%. La dissipation des craintes de voir la Grèce succomber à une asphyxie financière y est pour beaucoup. Tout comme la capacité d'une majorité d'entreprises à livrer des comptes annuels supérieurs aux attentes du consensus des analystes. D'ailleurs, la stabilisation financière des groupes cotés couplée à une diminution du risque souverain ont calmé les esprits. Le retour du VIX, le baromètre de la peur de Wall Street mesurant le degré de volatilité du S&P500, à des niveaux inférieurs à sa moyenne historique de 20% le confirme. Mais le plus dur est à venir. Car la pérennité de cette embellie des marchés actions repose désormais sur la teneur des prochains indicateurs conjoncturels. Et cela dans un contexte de marché moins animé, où les volumes de transactions ont commencé à légèrement reculer avec la fin du bal des publications. L'annonce de plusieurs statistiques macroéonomiques devrait néanmoins contribuer à maintenir les opérateurs éveillés cette semaine. à commencer par l'indice de la production industrielle américaine ce lundi, suivi par le bilan, mardi, des mises en chantier de février aux états-Unis puis, jeudi, par une flopée de rendez-vous importants comme les publications de l'indice de la Fed de Philadelphie et de l'indicateur avancé de confiance des ménages du Conference Board. Ces chiffres seront d'autant plus suivis qu'ils fourniront des élément de tendance sur l'évolution de l'activité économique, principal levier bénéficiaire des entreprises en 2010. Même si comme le pense Patrick Moonen, stratégiste chez ING IM, malgré la persistance de certains doutes «?quant à la pérennité de la vigueur de la demande finale, les facteurs positifs tels que les gains de productivité devraient prendre à court terme le dessus sur les facteurs négatifs.?»Reste maintenant à suivre la réaction des banquiers centraux face à l'évolution conjoncturelle. Les inquiétudes portent moins sur d'éventuels relèvements de taux d'intérêts directeurs que sur un resserrement de la fenêtre de liquidités. Sur ce point, Patrick Moonen s'attend plutôt à une «?normalisation progressive de la politique monétaire?». En outre, l'expert prévoit une poursuite des opérations de fusions et acquisitions dans les prochains mois, susceptibles de constituer un facteur de soutien pour le compartiement des actions. Fabio Marquetty
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