PSA supprime près de 400 emplois en région parisienne

Les 398 salariés de la plate-forme pièces de rechange de PSA à Moissy-Cramayel (Melun-Sénart) ont repris mercredi leur poste avec angoisse et colère, au lendemain de l'annonce que le site allait être fermé en 2012. Les détails en seront communiqués lors d'un comité central d'entreprise le 20 avril prochain.PSA comptait historiquement deux sites de pièces de rechange : Vesoul (Vosges) pour Peugeot, Melun pour Citroën. Or, le groupe a renforcé ces dernières années la plate-forme de Vesoul, l'un des plus gros sites de logistique automobile en Europe qui emploie 1.700 personnes. « L'activité de Melun y sera pour partie transférée, mais également répartie au sein des magasins de proximité, proches des réseaux de réparation des véhicules », explique le constructeur. Objectif : assurer une meilleure rentabilité de l'après-vente, un secteur clé de la profitabilité des constructeurs. Fin 2009, le président du directoire Philippe Varin avait déclaré n'avoir « aucun projet de plan de restructuration, ni de plan de départs chez PSA ». Cette fermeture ne contrevient pas, toutefois, aux engagements pris par les constructeurs début 2009, a souligné le porte-parole du gouvernement Luc Chatel. Car le projet ne prévoit aucun licenciement et ne vise pas un « site de production ». Début 2009, Renault et PSA avaient promis au gouvernement de ne pas fermer d'usine d'assemblage. Et ce, en échange de l'octroi, par les pouvoirs publics, d'un prêt de 3 milliards d'euros à chacun des deux groupes.plan de départ prorog髠L'ensemble des salariés de Melun vont se voir proposer une solution en interne », assure PSA. « Nous reclassons 170 à 200 personnes par an en moyenne », précise le constructeur, qui ajoute : « On devrait y arriver avec les départs en retraite mais aussi les départs volontaires. » Le plan de départs volontaires de PSA, auquel il a été mis fin le 31 mars au niveau du groupe, se voit prorogé pour le seul site de Melun-Sénart. Ces arguments n'ont pas convaincu les syndicats. Car il est quand même un peu compliqué de proposer à un salarié de Melun, en Seine-et-Marne, de prendre un poste dans l'usine d'Aulnay (Seine-Saint-Denis), par exemple, distante de presque 100 kilomètres.« Notre objectif est d'essayer de trouver un projet bis pour garder des activités sur le site et pour que les salariés puissent garder un travail », a expliqué mercredi Vincent Bailly, délégué CFTC, syndicat majoritaire sur le site. 
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