Rusal retrouve le sourire

Comme son rival américain Alcoa, le numéro un mondial de l'aluminium Rusal a publié des résultats trimestriels reflétant l'amélioration des conditions de marché du métal blanc (ci-contre, l'usine de Sayanogorsk, en Russie). La reprise de la demande a été dopée par les pays asiatiques, qui représente un tiers de ventes du groupe de l'oligarque Oleg Deripaska. La hausse des prix a également joué favorablement : sur un an, le prix de la tonne d'aluminium sur le London Metal Exchange est passé de 1.360 à 2.163 dollars.Vers une production revue en hausseRésultat, sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net de Rusal a atteint 247 millions de dollars, contre une perte de 638 millions un an plus tôt. A côté de ceux de l'alumimium et de l'alumine, le groupe a aussi profité de la vigueur des prix du nickel. Sa quote-part des résultats du numéro un mondial Norilsk Nickel, dont il détient 25 %, est passée de 20 à 263 millions de dollars. L'amélioration a également été visible au niveau du chiffre d'affaires, qui a avancé de 31 %, à 2,33 milliards de dollars. Et ce, malgré une production d'aluminium en baisse de 4 % sur un un an. Du mieux sur la detteLe progrès était également perceptible sur le front de la dette, dont le niveau insoutenable l'avait contraint à céder en janvier 11 % de ses titres lors d'une double cotation à Hong Kong et Paris. A la fin du premier trimestre, sa dette nette atteignait 12,1 milliards de dollars, contre 12,9 milliards à la suite de son introduction. Rusal se montre également optimiste en termes de perspectives. Le responsable des marchés des capitaux de l'entreprise, Oleg Mukhamedshi,n a suggéré que le groupe pourrait être amené à relever son objectif de production. La Chine moteur de croissanceLe dirigeant estime que le marché chinois pourrait croître de 20 % cette année, un rythme deux fois plus élevé que dans le reste du monde. Mais le groupe est également optimiste sur l'évolution des prix de l'aluminium. La Chine, qui en est le premier producteur mondial, vient en effet de décider que les industries fortement consommatrices d'électricité du pays ne peuvent désormais plus bénéficier d'une tarification réduite. La fin de cet avantage devrait rehausser les coûts de production de l'aluminium, et tirer les prix de vente vers le haut. Rusal s'en frotte d'autant plus les mains que ses installations ont en moyenne accès à une électricité à un prix peu élevé.Odeur de soufreEnfin, parce que Rusal ne serait pas Rusal sans l'entêtante odeur de soufre qui le caractérise, le groupe a également fait parler de lui au rayon judiciaire. Oleg Deripaska, l'oligarque qui en détient près de la moitié du capital, a été entendu mercredi par des enquêteurs espagnols, dans le cadre d'une enquête sur des opérations de blanchiment d'argent du crime organisé russe dans le pays. Un de ses porte-parole a déclaré que l'homme d'affaires « n'a pas de lien avec les entreprises nommée dans cette instruction, et est heureux de fournir toute l'aide qu'il peut dans cette affaire ».
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