Après des mois de restructuration et la mise en place d'un plan de sauvegarde validé par le plan de sauvegarde du tribunal de commerce de Cannes en avril 2010, Rodriguez s'en sort bien. L'exercice 2009-2010, présenté mardi soir, se solde par un bénéfice net part du groupe de 19,8 millions d'euros, après 9,2 millions de pertes un an plus tôt, malgré un chiffre d'affaires en chute de 20,4 %, à 87,19 millions d'euros.Le nouveau directeur général du spécialiste de la conception et de la commercialisation de grands bateaux à moteur haut de gamme (plus de 30 mètres de long en général), Éric de Saintdo, souligne que « la société Rodriguez d'aujourd'hui n'a pas plus rien à voir avec la précédente structure ». Le fonctionnement de l'entreprise a été remis à plat afin d'abaisser les coûts fixes de 46 millions d'euros par an à 20 millions, notamment en changeant de chantiers de construction et en améliorant de 30 % des conditions d'achat. Grâce à son nouveau modèle, la société affirme que « la vente de six bateaux suffit pour atteindre l'équilibre ».retour des clients russesÉric de Saintdo estime que la société devrait faire mieux, notamment grâce à une plus grande diversification de son offre. Le dirigeant table sur 6 à 7 ventes de bateaux neufs en 2011 et sur 7 ou 8 pour 2012. « Pour la grande plaisance à moteur, les clients traditionnels viennent d'Amérique latine, de Russie et d'Ukraine. Les clients russes avaient totalement disparu entre 2008 et 2009 et ils sont désormais de retour pour des grandes unités et des occasions », constate le directeur général. Pour la clientèle chinoise, Éric de Saintdo estime qu'il est trop tôt car le nautisme ne fait pas partie de leur culture.À ces chiffres s'ajouteront les ventes de bateaux d'occasion détenus en stocks par l'entreprise. Leur valeur est inscrite dans les comptes pour 59 millions d'euros, soit l'équivalent de l'accord avec les banques qui supportent une dette de 60 millions pour l'entreprise. Héléna Dupuy

latribune.fr

14 Déc 2010, 23:51

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