Les indices japonais sur le point de renouer

Les valeurs japonaises figurent parmi les moins chères au monde.Le soleil serait-il enfin levant sur les indices japonais ? S'il est encore difficile de le dire, au moins un constat s'impose : le marché nippon est en passe de mieux terminer l'année qu'il ne l'a commencée. Certes, le Nikkei 225 affiche toujours un recul d'un peu plus de 3 % depuis début janvier tandis que le Topix, comptant 1.600 sociétés cotées à Tokyo, accuse toujours un léger repli de 1,5 % sur la même période. Pour autant, depuis début novembre le Topix s'est apprécié de 12,3 % et le Nikkei 225 de 12,6 %, s'octroyant ainsi respectivement les douzième et treizième meilleures performances du palmarès mondial des indices sur la période.Ce rebond est fortement corrélé à l'évolution du yen face au dollar. Entre l'intervention musclée de la banque du Japon, qui avait racheté 20 milliards de dollars contre des yens en septembre et les mesures d'assouplissement quantitatif, qui ont suivi en octobre, le yen s'est déprécié jusqu'à 4,8 % face au dollar. Un phénomène d'autant plus avantageux pour les entreprises japonaises que celles-ci sont tournées vers l'export et particulièrement exposées à la croissance chinoise. « La croissance rapide de la Chine présente une opportunité considérable pour le Japon. La Chine est déjà le partenaire économique le plus important du pays et, alors que la croissance chinoise est de plus en plus alimentée par la demande interne (...), cette relation devrait continuer de favoriser les sociétés du Japon et de l'ensemble de la région » explique Shogo Maeda, responsable de la gestion actions japonaises chez Schroders.Un avantage certain pour les valeurs japonaises qui figurent, par ailleurs, parmi les moins chères au monde en termes de valorisation boursière. Le Topix se négocie aujourd'hui sur une base de 1,08 fois la valeur des actifs des sociétés qui le composent et le Nikkei 225 sur la base de 1,36 fois. Un ratio qui est, à titre de comparaison, de 2,2 fois pour le S&P 500 et de 2,65 fois pour le Dow Jones. Bon marché, les entreprises japonaises le sont d'autant plus qu'elles se sont sérieusement restructurées ces dernières années. « Les entreprises japonaises sont en meilleure santé que les faibles cours du marché ne le suggèrent », constate Shogo Maeda. Il note, par ailleurs, que leurs profits « ont plus ou moins renoué avec leurs niveaux de 2007 malgré le ralentissement de la croissance du PIB nominal ». Dans ce contexte, les valeurs nippones constituent également un bon moyen de jouer la croissance des émergents asiatiques. Gaël Vaut
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