Une croissance de 6 % à 8 % pour 2011, une trésorerie qui dépassera les 2 milliards d'euros en 2012 et une marge opérationnelle qui finira par remonter... Danone fait dans l'optimisme. En 2010, son PDG, Franck Riboud, a remis son groupe dans la bonne direction. Sa stratégie « reset », qui a consisté depuis 2009 à baisser le mix-produit et les prix pour faire repartir les volumes, a fonctionné. Le chiffre d'affaires 2010, de 17 milliards d'euros en progression de 6,9 %, est reparti grâce à 7,6 % de hausse des volumes mais aussi à une reprise progressive des ventes en valeur depuis le second semestre. La marge opérationnelle s'est maintenue à 15,16 % grâce à 500 millions d'euros de gains de productivité en tous genres (meilleur achat média, reformulation des recettes, baisse des promotions de 11 %, etc.) et malgré la hausse des matières premières et la baisse de prix consentie.Surtout, le groupe a enfin fait sa mue vers les pays émergents. La France, qui représentait 50 % des ventes il y a vingt ans, ne pèse plus que 11 % en 2010, contre 49 % pour les nouveaux pays. Avec l'acquisition du russe Unimilk, la Russie devient le premier pays du groupe, ex-aequo avec la France (voir Latribune.fr). Et dans le top 10, le Mexique, l'Indonésie, la Chine ou l'Argentine ont désormais leur place et dépasseront rapidement le milliard d'euros de chiffre d'affaires chacun. La course vers la mondialisation (Activia réalise 50 % des ventes mondiales à elle seule) ne fait d'ailleurs que commencer. Danone a confirmé son intérêt pour le spécialiste indien de la nutrition infantile Dumex. « Nous avons assez de cash pour une telle acquisition mais ça se fait à l'indienne, un jour oui, un jour non », confie-t-on dans l'entourage de la direction. Sophie Lécluse

latribune.fr

16 Févr 2011, 10:11

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