L'hôtellerie russe de moyenne gamme suscite les convoitises étrangères

Le gros déficit de capacité hôtelière dans la capitale russe attire des investisseurs ragaillardis par la rapide sortie de crise du pays. Ronald Lauder, le fils d'Estée Lauder, a annoncé mardi qu'il lançait à Moscou une nouvelle chaîne, « Vachotel » (Votre Hôtel), qui opérera 18 établissements deux et trois étoiles, soit un investissement de 1 milliard de dollars. Le projet sera mené par la coentreprise « Gostinitchnaïa Kompania » (compagnie d'hôtellerie), dont le milliardaire détient 51 %, le reste appartenant à la mairie de Moscou qui détient des parts majoritaires dans la plupart des grands hôtels de la capitale russe.Le même jour, la Berd et l'IFC ont indiqué avoir conjointement levé 50 millions d'euros pour financer la construction de 5 hôtels opérés par Accor (4 sous marque Ibis et 1 Novotel) pour un groupe d'investisseurs turc (Akfen Holding et Kasa Construction). Ils seront tous édifiés en province et totaliseront 750 chambres. Charlotte Thouvard, directeur de la communication chez Accor, confie à « La Tribune » que la gamme la plus prometteuse en Russie est Ibis, « parce que nous sommes les seuls dans le segment économique », suivie par Novotel « qui correspond le mieux à la demande du march頻. Accor, qui n'intervient qu'au titre d'opérateur, « suit un développement très significatif en Russie » avec 25 projets en Russie et 10 autres entre l'Ukraine et le Belarus. Le groupe opère déjà huit hôtels (1.840 chambres eau total) et prévoit 3 ouvertures cette année. Le déficit de chambres, général dans le pays et qui fait de Moscou « la ville la plus chère au monde en terme de prix de chambre », dixit Charlotte Thouvard, caractérise le marché de l'hôtellerie russe, tout autant que des prestations médiocres. La Berd souligne d'ailleurs cette « absence d'hôtels offrant des services de qualité à des prix abordables en dehors de Moscou et de Saint-Pétersbourg ». Toutefois, à l'approche des jeux olympiques d'hiver (en 2014 à Sotchi), les autorités ont décidé de mettre de l'ordre. Les 4.500 hôtels russes seront contraints dans un futur proche d'obtenir une certification officielle pour entrer dans une classification par étoiles, comme en occident. La certification ne se faisait jusqu'ici que sur une base volontaire. Emmanuel Grynszpan, à Moscou
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.