Alstom et Bombardier devant la justice à Montréal

Initiée en 2006, la saga du renouvellement des rames du métro de Montréal n'en finit pas. Nouvel épisode ce jeudi où Alstom et Bombardier viennent, ensemble, demander à la Cour supérieure d'annuler la préparation par la Société de transport de Montréal (STM) d'un nouvel appel d'offres qui permettrait à l'espagnol CAF de concourir. Les deux associés sont d'autant plus remontés que la commande géante, évaluée à près de 3,5 milliards de dollars canadiens (2,6 milliards d'euros), leur semblait définitivement acquise depuis janvier, lorsqu'ils avaient conclu un accord de principe avec la STM. Annulation du contratAprès une bataille juridique, Alstom avait obtenu en 2008 l'annulation du contrat de gré à gré passé en 2006 par la STM auprès du canadien Bombardier. Quelques mois après, les deux groupes s'associaient pour répondre à cet appel d'offres... qu'ils ont bien cru décrocher en début d'année. Mais, entre-temps, la STM a doublé sa demande, la portant de 340 à 765 rames. Dans la foulée, elle a dû lancer un « avis public international » - un appel à candidature - auquel ont répondu le chinois Zhuzhou Electric Locomotive et CAF. Le premier a vite été écarté, mais la candidature du second a été officiellement retenue mi-juillet. Alstom et Bombardier affirment que ce nouveau rival, dont la presse canadienne affirme qu'il est conseillé par trois anciens hauts dirigeants de Bombardier, ne répond pas aux exigences du premier appel d'offres (retour d'expérience de cinq ans sur du matériel similaire, 60 % de l'offre assemblée au Canada). Il vient d'ailleurs pour cette question de localisation d'être retoqué par l'administration américaine à Houston. M.-C. L.
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