La reprise mondiale sera plus forte que prévu

Les signes d'un retour de la croissance se multiplient. Le redémarrage des échanges internationaux, l'un des principaux moteurs de la croissance mondiale des deux dernières décennies, constitue l'un des signes les plus encourageants. « Il est très vraisemblable que les exportations chinoises retournent en terrain positif au quatrième trimestre », a indiqué le ministère du Commerce extérieur chinois. Après une chute abyssale, qui a ramené le volume des échanges à leur niveau de 2005, le commerce international a progressé de 3,5 % en juillet après 1,5 % en juin, selon le Nertherlands Bureau for Economic Policy Analysis (CPB). Il s'agit de la plus forte progression en cinq ans !La faillite de Lehman Brothers a été le point de départ d'une chute sans précédent des échanges internationaux essentiellement pour deux raisons. Primo, « le commerce se faisant essentiellement à crédit, les banques ont considérablement réduit leurs prêts après la faillite de Lehman Brothers », rappelle Éric Chaney, chef économiste du groupe Axa. Secondo, avec la fermeture des marchés de capitaux et les incertitudes sur la survie même des banques, les entreprises ont donné la priorité aux liquidités. Elles ont donc drastiquement réduit leurs stocks provoquant une chute sans précédent de la production industrielle.« Cette préférence pour la liquidité a aujourd'hui disparu », estime Éric Chaney. La réduction des stocks n'étant plus une priorité, la production repart. D'autant que la demande finale des consommateurs n'a pas reculé dans des proportions aussi importantes. « La reprise sera plus forte que prévu », estime le chef économiste du groupe Axa. Un point de vue que partage le directeur de Catallaxis (Les Cahiers Verts de l'Économie), Marc de Scitivaux : « Puisque l'ajustement entre l'offre et la demande s'est fait par un déstockage massif, le mouvement dans l'autre sens ne pourra qu'être violent. »la demande chinoiseLe cycle des stocks constitue donc le principal levier de redémarrage de la production industrielle et du commerce mondial. En août, la production industrielle a bondi de 0,9 % au sein de la zone euro et de 1,6 % au Japon. Après la récession de 1993, le cycle de restockage avait tiré la croissance pendant trois à quatre trimestres. Le mouvement pourrait cette fois durer davantage, l'ampleur du déstockage étant sans précédent. « Ce mouvement nous assure une reprise de la croissance mondiale jusqu'à la moitié de l'an prochain », estime Éric Chaney.La remontée des cours de nombreuses matières premières ? du pétrole au cuivre ? témoigne de ce puissant mouvement de restockage. Les prix du cuivre ont ainsi doublé en moins d'un an, la production n'arrivant pas à suivre le boom de la demande chinoise, indique Neal Brewster, le patron des prévisions de Rio Tinto. Et la consommation d'aluminium est également en train de redémarrer.Mais économies anciennement industrialisées et pays émergents ne sont pas logés à la même enseigne. Les premiers ne retrouveront leur niveau de production postcrise qu'à partir de 2013-2014 alors que les pays émergents le retrouveront dès le début 2010. Certains pays comme la Chine ou l'Inde ont même traversé la première récession mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale sans réels dommages. Quant au Brésil, avec un peu plus d'un million d'emplois créés en un an, le pays a déjà effacé les 797.000 emplois supprimés lors de la récession. nEn août, la production industrielle a bondi de 0,9 % au sein de la zone euro et de 1,6 % au Japon.
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