la publication du décret n° 2009-1272 du 21 octobre 2009, signé par le Premier ministre, met désormais les entreprises en demeure. Ce texte réglemente en effet l'accessibilité des lieux de travail aux collaborateurs handicapés et ce, quel que soit leur type de handicap. Certaines entreprises ont déjà fait le nécessaire. À commencer par celles qui reçoivent du public. À l'instar de Leroy Merlin qui mène depuis un an une démarche globale pour faciliter la vie en magasin des collaborateurs handicapés. Ciblant les bâtiments neufs et les opérations de rénovation réclamant un permis de construire, le décret vise les circulations horizontales et verticales, les portes et les sas intérieurs, les dispositifs d'éclairage, les revêtements des sols et des parois. Mais aussi la signalétique du bâtiment afin d'aider les salariés déficients mentaux à se repérer dans l'espace. Ce décret répond ainsi à toutes les situations de handicap. À commencer, bien sûr, par les paraplégiques qui restent cependant une minorité parmi les personnes handicapées. Si les normes d'accessibilité sont plutôt bien intégrées dans les constructions neuves, elles peuvent représenter un surcoût moyen de 5 % pour les travaux de réhabilitation. Car il faut veiller au bon cheminement du fauteuil roulant depuis l'entrée du bâtiment jusqu'au bureau du salarié et aux commodités. jouer sur les contrastesDans les sanitaires, des règles sont à respecter comme la pose de barres d'appuis. « Il faut aussi veiller à la hauteur des poignées de portes, des interrupteurs électriques et privilégier, quand c'est possible, des portes coulissantes et automatiques, rappelle Mohamed El Garni, gérant de ME Consultant, cabinet conseil spécialisé en aménagement de bureaux pour les personnes handicapées. En plus de ces aménagements, il est indispensable de former les salariés pour qu'aucun objet posé par terre n'entrave la circulation du fauteuil. »L'accessibilité des aveugles et des déficients visuels requiert également une adaptation particulière du bâtiment. L'objectif étant de les aider à se repérer en jouant, entre autres, sur le contraste des couleurs entre les murs et les ouvrants, les poignées de portes et les interrupteurs. Sans oublier le marquage des portes vitrées à l'aide d'une bande colorée. Dans l'escalier, il s'agit de renforcer les éclairages, contraster les mains courantes, apposer au sol des bandes d'éveil à la vigilance en haut des escaliers et renforcer la couleur du nez des marches. « Il faut aussi, dans les ascenseurs, réactiver l'annonce sonore des étages souvent mise en sourdine », recommande Thierry Jammes, président de la commission Accessibilité au Comité national pour la promotion sociale des aveugles et amblyopes. Quant aux déficients auditifs, il est indispensable de leur relayer les alarmes sonores par des messages lumineux pour qu'ils ne soient pas laissés pour compte en cas d'évacuation. Éliane Kanlire aussi le dossier pages I à II locaux

latribune.fr

16 Nov 2009, 1:45

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