Haulotte table sur une nouvelle année de forte croissance

Après s'être effondré en 2008 et plus encore en 2009, le marché de la nacelle et du chariot élévateur a enregistré une reprise en 2010 qui a été pour le moins favorable pour le troisième constructeur mondial, Haulotte Group. Le dernier trimestre en particulier a été marqué par une accélération de ses activités commerciales, notamment avec les loueurs de matériels aux États-Unis. Cette bonne fin d'année permet au groupe basé à L'Horme (Loire) d'afficher une progression globale de 24 % de son chiffre d'affaires en 2010, à 250 millions d'euros. En revanche, côté résultats, si le groupe a réduit ses pertes consolidées à 42,2 millions d'euros (55,7 millions en 2009), les investisseurs attendaient mieux et l'action a été sanctionnée à la Bourse de Paris (voir « La Tribune » du 14 mars 2011).Retour dans le vertPourtant, les ventes de machines - principal moteur de la croissance du fabricant d'engins de levage - ont rebondi très fortement (+ 33 %) sur l'ensemble de l'exercice à 186,3 millions, un rythme deux fois plus élevé que la location de matériels. Les activités de services chutent de 14 % à 26,5 millions. En ce début d'année, Alexandre Saubot, directeur général délégué, espère que, avec « le retour de la confiance, la reprise économique prendra le relais du mouvement de renouvellement du parc constaté ces derniers mois ». Il table en 2011 sur une croissance « voisine de celle de 2010 », condition pour que le groupe retrouve une situation plus satisfaisante. Avec un chiffre d'affaires de plus de 300 millions, Haulotte pourrait à nouveau équilibrer ses comptes ou redevenir bénéficiaire, après deux exercices déficitaires. « On est dans un métier cyclique, constate Alexandre Saubot. La crise a été plus violente que les précédentes. Mais notre modèle doit nous permettre de gérer ce type de cycle. »En 2010, les ventes du groupe ont progressé dans toutes les zones géographiques, entre 20 % et 40 %. Alors que l'achat de premiers équipements concourt à la vitalité des marchés asiatiques (+ 41 %) et brésilien en particulier, le besoin de renouvellement des matériels, notamment chez les loueurs, a favorisé les rebonds européen (+ 24 %) et américain. Le niveau de charge des sites de production reste néanmoins faible, à moins de 50 % de leur capacité. La remontée des cadences devrait contribuer dans un premier temps à réduire le chômage partiel, le groupe ayant réussi jusqu'à présent à préserver ses outils de production et ses emplois. Haulotte emploie aujourd'hui 1.500 personnes dans sept usines : trois en France, quatre en Espagne, en Roumanie, aux États-Unis et en Chine où Alexandre Saubot se dit « tout à fait satisfait des produits fabriqués sur place, sur un marché difficile. »Aucun investissement majeur, aucune extension n'est cependant à l'ordre du jour. « Pour l'instant, on a tout ce qu'il nous faut, estime Alexandre Saubot. Un seul sujet fait l'objet de réflexion : l'Inde, un marché à fort potentiel à moyen terme mais qui reste problématique en termes de sécurité et de productivité. » Quant à une éventuelle diversification, « Les nacelles et les chariots élévateurs suffisent à notre bonheur », sourit le dirigeant. Vincent Charbonnier, à Saint-Étienne
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