La dépendance au jeu de l'économie de Macao ne date pas d'hier. Le problème a été soulevé par les autorités dès la rétrocession de la municipalité du Portugal à la Chine en 1993 qui s'est employée créer des industries alternatives. Parmi les premiers projets, on compte la création d'une industrie biotechnologique, suivie par la tentative de faire de la municipalité un centre pour l'industrie du cinéma. mais aucun de ces deux essais n'a vraiment abouti. Le gouvernement local a donc essayé d'élargir la définition même de l'industrie des loisirs jusqu'alors limitée au casino. boutiques de luxesL'objectif est en effet de garder les touristes sur place. Pour le moment, la grande majorité sont des Chinois qui viennent passer une journée ou juste la nuit du samedi au dimanche. Les grands hôtels ont diversifié leur offre et tentent d'attirer leur clientèle avec des boutiques de luxes, spa, spectacles (Cirque du Soleil) ou concert rocks : plusieurs artistes célèbres se produisent à Macao chaque année. Mais, les résultats ne sont pas tout à fait au rendez-vous. Au Wynn Macau, qui a élargir sensiblement son offre, le client ne reste que 1,5 nuit en moyenne et le Cirque du Soleil n'a pas encore conquis la foule. « Le problème, c'est que le jeu rapporte trop aujourd'hui. Même si la volonté est là, le casino reste l'activité la plus capitalistique », analyse Eric Saudete, professeur de Sciences Politique à l'Université de St Joseph à Macao. D'ailleurs un rapide coup d'oeil un mercredi soir au Venetian, le plus grand casino du monde, illustre parfaitement la théorie. Les trois cents et quelque boutiques de luxes restent désespérément vides alors qu'à l'étage de dessous l'activité autour des tables de jeux bat son plein. V. M., à Macao

latribune.fr

16 Juin 2010, 21:24

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