Dassault se donne huit jours pour faire ou non une offre sur « Le Parisien »

Après « Le Monde » sur le point d'être racheté par des hommes de gauche, « Le Parisien » pourrait tomber entre les mains d'un homme qui n'a jamais caché qu'il était proche de Nicolas Sarkozy. Déjà propriétaire du « Figaro » (314.000 exemplaires vendus chaque jour), Serge Dassault pourrait être tenté de s'offrir « Le Parisien » et son édition nationale « Aujourd'hui en France » (478.000 exemplaires). « En fin de semaine prochaine, il prendra la décision de déposer ou non une offre de rachat sur les deux titres », a-t-on appris dans l'entourage de l'avionneur. « On a les éléments du dossier et on n'en est pas encore à savoir si on fera une offre sur 100 % du journal », ajoute-t-on. En juin, Marie Odile Amaury, propriétaire du groupe de presse éponyme avec ses enfants qui outre « Le Parisien » possède « L'Équipe » mais aussi ASO (Amaury Sport Organisation) propriétaire notamment du tour de France, avait créé la surprise en mettant le dossier du quotidien francilien sur le marché.Si la candidature de Serge Dassault se confirme, il pourrait se retrouver en face de l'homme d'affaires français Vincent Bolloréeacute; qui, tout en promettant de lancer un quotidien avant la fin de l'année, a confirmé récemment son intérêt pour « Le Parisien ». Du côté des prétendants étrangers, le plus cité reste l'allemand Springer qui, malgré son OPA sur le site Seloger.com, étudie le dossier. Selon nos informations, le britannique Mecom regarde lui aussi « Le Parisien ». Le fonds d'investissement avait échoué en 2007 dans sa tentative de racheter « Les Journaux du Midi », «  La Provence » et « Nice Matin » pour quelques 300 millions d'euros. Le russe Pougatchev a demandé le dossier mais s'est vu répondre une fin de non recevoir de la part du groupe Amaury. Enfin, le fonds d'investissement Fondations Capital serait également sur les rangs, et selon L'Express, en partenariat avec Orange (France Télécome;lécom), candidat malheureux à la reprise du « Monde » avec « Le Nouvel Observateur ». 200 millions d'eurosEn juin le groupe Amaury avait mandaté la Banque Rothschild pour étudier un « adossement partiel » du «Parisien », sans donner d'autre précision sur l'opération envisagée. Aujourd'hui, on affirme de sources internes que la famille Amaury est prête à en céder le contrôle et qu'elle compte récolter 200 millions d'euros de la vente qu'elle espère conclure fin 2010, début 2011. Les salariés en sauront peut-être plus le 21 septembre. Un comité d'entreprise est convoqué ce jour là et un point sur le projet de cession est inscrit à l'ordre du jour. Sandrine Bajo
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