Tomazino parie sur un jouet made in France

ourgogne/jouetsÀ l'heure où 95 % des jouets sont fabriqués en Chine, son projet peut paraître un peu fou. Thomas Berthet, à la tête de la société Tomazino, entend proposer des voitures à pédales haut de gamme. Cet ingénieur a observé, pour mûrir son projet, des tendances en cours dans l'industrie automobile, où il a passé dix ans. « Dans le monde du jouet, pour des produits fabriqués en Europe, il n'y a de place que pour un positionnement premium », assure-t-il aujourd'hui.recyclablesCommercialisés depuis quelques mois, ses produits sont déjà référencés sur plusieurs sites Internet, spécialisés dans le jouet, et vendus dans des magasins haut de gamme. Plus étonnant, ses voitures ont aussi trouvé leur place dans des magasins d'ameublement, tel Artydandy à Paris, un concept store à Saint-Germain-des-Prés, que leur design a séduit. C'est d'ailleurs à Maison&Objet, qui se tient en janvier à Paris, que Thomas Berthet présentera pour la première fois en France, sur un salon, ses petites voitures.Des voitures dans l'air du temps. Car non seulement elles sont totalement recyclables (avec une carrosserie en tissu fixée avec des boutons pressions), mais elles sont produites en France, où est localisée la quinzaine de sous-traitants. Et puis ce petit véhicule dispose d'un avantage concurrentiel non négligeable : la qualité. Ce qui se traduit, par exemple, par des roues gonflables, donc tout-terrain. Mais pas seulement. « C'est la première voiture à pédales que l'on construit avec l'enfant », souligne Thomas Berthet. Sur le site Internet de la société, lancé tout début décembre, comme dans les magasins où il est commercialisé, il est possible de choisir la forme du véhicule (neuf modèles aujourd'hui disponibles) et, très bientôt, les accessoires qui permettront de personnaliser l'objet.Aujourd'hui hébergé à Charrecey, près de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), dans les locaux de l'un de ses partenaires industriels et fournisseurs (Protoform Bourgogne), Thomas Berthet espère avoir vendu, d'ici à la fin de l'année, 150 voitures (pour un prix public qui se situe entre 350 et 470 euros). À trois ans, l'entreprise devrait réaliser 540.000 euros de chiffre d'affaires, pour plus de 5.000 véhicules vendus.Alexandra Caccivio, à Dijo
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