Le Pacte PME veut s'inspirer du capitalisme rhénan

Puisqu'il faut suivre l'exemple allemand. Aujourd'hui au siège de Microsoft France, Fabrice Brégier, le directeur général d'Airbus prend la présidence de l'association Pacte PME. Au sein de cette association paritaire siège 17 PME membres d'organisations patronales et 17 grands groupes, administrations et collectivités territoriales parmi lesquelles le conseil régional d'Ile de France, la ville de Paris, Siemens, Casino. En adhérant à cette association, les grands groupes formulent deux engagements : être ouverts à des PME qu'ils ne connaissent pas, autres que leurs fournisseurs traditionnels ; respecter le développement des PME avec qui elles travaillent au quotidien. Concrètement, tel un small business act d'initiative privée, il s'agit de s'inspirer d'un des principes de fonctionnement du capitalisme rhénan consistant à favoriser le développement d'écosystèmes au sein desquelles toutes les entreprises collaborent harmonieusement. Ce qui permet, in fine, aux grandes entreprises d'être plus efficaces, notamment sur les marchés export, et aux plus petites, de grandir. En clair, de transformer des PME en ETI. « Il faut sortir de la vision de court terme qui cherche surtout à réduire les coûts. Certes, une vision de long terme peut impliquer un partage des marges plus équitable mais cet effort se paie sur la durée », explique-t-on à l'association. C'est notamment parce que les grands groupes allemands ont adopté cette philosophie que les ETI représentent 15 % des entreprises outre-Rhin, contre 5 % en France. « Gagnant-gagnant »Tous les ans, un comité de suivi composé de trois dirigeants de PME, de trois directeurs achats de grands groupes et de trois personnalités que sont Hervé Arditty, le président fondateur du Comité Richelieu, Jean-Claude Volot, le médiateur national de la sous-traitance et Pierre Gattaz du Groupement des féd+érations industrielles. Sanctionneront-ils les donneurs d'ordre qui ne joueront pas le jeu ? L'idée est plutôt de faire de la communication positive et de laver son linge sale en famille.Cette volonté de créer des écosystèmes au sein desquelles les relations seraient d'ordre « gagnant-gagnant » est évidemment duplicable à l'export. Tel est le sens de l'association Pacte PME International présidée par Henri Lachmann, le président du conseil de surveillance de Schneider Electric qui encourage les grands groupes à emmener leurs fournisseurs dans leurs bagages à l'étranger.
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