Chronique des marchésLes fins de mois de l'Oncle Sam assurées par la Chine constituent pour lui une faiblesse mais aussi une force. Pékin, dont les réserves sont gorgées d'emprunts du Trésor américain (près de 800 milliards de dollars), se tirerait une balle dans le pied si la tentation lui venait de mettre en cause l'hégémonie du dollar. Quoique la part des étrangers sur la dette totale du pays ne dépasse pas le quart de son montant, c'est une situation abondamment commentée par les chroniqueurs spécialisés. On en viendrait presque à oublier la fragilité de la dette de la zone euro, sauf à s'affoler tardivement quand la Grèce se rapproche de la faillite. Angela Merkel a rompu cette omerta en promettant des turbulences pour l'euro. La monnaie unique devra relever le défi du respect du pacte de stabilité : les déficits publics ? 6,5 % du PIB de la zone en 2009 ? mettent la pression sur l'euro. Et ce défi aura d'autant plus de conséquences que la dette des États européens s'est bien vendue à l'étranger. Le McKinsey Global Institute chiffre la dette de la France (publique et privée) à 7.900 milliards de dollars et celle de l'Allemagne à 8.900 milliards. Selon ce « think tank » du cabinet de consultants international, cette dette est détenue à près de 50 % par des étrangers pour la France et l'Allemagne. Christophe Tricaud

latribune.fr

17 Jan 2010, 23:48

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