TF1 se montre très prudent pour 2011 malgré le retour de la croissance et des marges

Le PDG de TF1 Nonce Paolini n'a qu'un mot à la bouche, rentabilité. Malgré la reprise du marché publicitaire, pas question pour le groupe de télévision, qui présentait jeudi ses résultats annuels, de dépenser un sou de plus. Car, pour 2011, l'horizon n'est pas dégagé. « Nous sommes extrêmement prudents. La visibilité du marché n'est pas suffisante pour être plus précis. L'objectif est d'améliorer la rentabilité », a insisté Nonce Paolini, qui prévoit une stabilité du chiffre d'affaires cette année. Quant M6 prévoit d'accroître le coût de sa grille de 5 % à 10 % en 2011, TF1 n'a qu'une idée, la maintenir autour des 950 millions d'euros sur 2011 et 2012. Hors Coupe du Monde de football, TF1 a dépensé 873 millions d'euros l'an passé, un chiffre en diminution de 5,8 % sur un an. « Nous avons diffusé 40 films en moins et fait baisser les coûts de la Ligue des Champions et de l'Equipe de France », s'est félicité Nonce Paolini. L'exercice 2010, s'est soldé par un chiffre d'affaires en hausse de 10,9 % à 2,6 milliards d'euros, porté notamment par l'intégration de TMC et de NT1, pour un bénéfice net qui a doublé à 229 millions d'euros. Pour 2011, le groupe continuera de faire attention. Au menu : l'appel d'offres des droits de l'Euro 2012 et 2016. Il avait fait une première offre conjointe avec M6 de 50 millions d'euros pour l'Euro 2012. L'UEFA veut cette fois vendre les deux éditions ensemble. Il a déjà conclu, selon nos informations, la cession pour 13 millions d'euros d'une partie de la Coupe du Monde de Rugby (payée 40 millions) à France Télévisions et à Canal Plus. Alors que l'ombre de Google TV ou d'Apple TV plâne au dessus des groupes de télévision, lorgnant leur place de diffuseur et leur recettes publicitaires, Nonce Paolini a réitéré sa confiance dans son modèle, arguant que les programmes étaient désormais présents sur toutes les plate-formes (télévision connectée, iPad, Télé par ADSL...) et donc commercialisables sous toutes les formes possibles aux annonceurs. Le groupe s'est dit aussi protégé par « les accords cadres » signés avec les studios, censés empêcher l'irruption d'un Google ou d'un Apple. Reste que l'avenir du groupe se situe quand même dans la « coproduction de programmes originaux », selon Nonce Paolini, la seule façon de rétorquer à des studios américains qui auraient l'idée un jour de signer directement avec Google TV plutôt qu'avec TF1. Mais à court terme, le groupe investira uniquement dans des programmes si les annonceurs sont au rendez-vous.Cession d'Eurosportbet Les revenus publicitaires sur Internet restent faibles, même s'ils ont progressé de 73 % à 21,8 millions d'euros. Au chapitre des économies, TF1 a engagé la cession d'Eurosportbet, l'opérateur de paris en ligne qui a perdu 23 millions d'euros en 2010 pour un chiffre d'affaires de 1,6 million d'euros. Des « négociations exclusives » sont en cours avec un repreneur. Sandrine C
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