« La reprise sera peut-être plus tonique que prévu »

Après une année 2009 catastrophique, comment s'annonce 2010 ? Notre étude MPG Fast de janvier montrait pour le premier trimestre un début de reprise pour les grands médias comme la télévision (+ 3 %), la radio (+ 2,3 %) ou l'affichage (+ 0,8 %). On a le sentiment que l'on sera même au delà. En ce qui concerne la télévision, par exemple, le mois de mars est plein. Il y a même des problèmes de disponibilités des écrans. Les annonceurs ont fait beaucoup de relancements de produits. Cela s'annonce bien pour avril-mai. Il va y avoir l'aspiration de la Coupe du Monde de football qui va profiter à tout le marché. Et au second semestre l'arrivée de nouveaux annonceurs avec les opérateurs de paris sportifs.Quels niveaux publicitaires le marché va-t-il retrouver ? Les baisses de prix ont été terribles, et même si 2010 est une année pleine de promesses, le marché a bougé, surtout avec le numérique. L'on ne reviendra pas aux niveaux de 2007. Mais la reprise sera peut être plus tonique que prévu. Quelle est la situation de la presse ? Elle est plus contrastée que la télévision ou la radio. Dans la presse magazine, le dynanisme est sur le secteur des femmes. Il faut espérer que les lancements de nouveaux titres (« Be », « Grazia » et « Envy ») ait un effet vertueux d'accroissement du marché, comme cela avait été le cas au moment de l'arrivée de titres people comme « Closer ». En revanche, l'équation est plus compliquée pour la presse quotidienne nationale et les news magazines. Le niveau d'exigence des lecteurs, qui s'informent toujours plus, a largement augmenté.Internet n'a pas été épargné en 2009, comment voyez-vous 2010 ? Le « branding » [la publicité d'image] retrouve des couleurs. Pour les annonceurs, ce sera l'année des opérations spéciales. En parallèle, l'offensive de Microsoft avec son moteur de recherche Bing face à Google et le succès des réseaux sociaux pourraient rebattre les cartes du marché. Et si la publicité n'est pas un sujet pour Apple, on sous-estime l'impact de l'iPad, sur lequel il faut tout inventer, sur le marché.Propos recueillis par Sandrine CassiniDominique Delport, Président-directeur général d'havas med
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