Internet et la crise économique affectent durement les journaux de petites annonces gratuites. Leur chiffre d'affaires publicitaire a reculé de 32,1 % en 2009, selon l'Irep. « En 3 ans, le nombre de foyers passant des petites annonces a reculé de 15 % à environ 2,5 millions », a admis mercredi le co-président du Syndicat de la presse gratuite Michel Gaudron. Face à cette réalité, les éditeurs ont décidé de s'unir pour « éviter une dérive concurrentielle et une guerre des prix », selon Edmond Tran, directeur général marketing d'Hersant Media. Comme dans la presse quotidienne nationale, ils vont proposer aux annonceurs un couplage publicitaire. « Nous allons vendre de l'audience, et non de la marque », indique Edmond Tran. Le syndicat de la presse gratuite va d'abord installer dans les agences médias une plate-forme réunissant toutes les données de la presse de petites annonces gratuites, indiquant au niveau local la diffusion par titre, le taux de pénétration, etc. « En outre, les agences pourront en deux ou trois jours envoyer leur message aux annonceurs. Alors que jusque-là, il leur était fastidieux d'acheter de la presse gratuite au niveau national », indique Michel Gaudron. Déjà malmenés par Internet, les journaux gratuits, dont Hersant Media et Spir Communication à travers Paru Vendu, s'octroient l'essentiel du marché, sont encore plus secoués par leboncoin.fr, où les petites annonces sont gratuites. « Cela grignote des parts de marché. Mais nous sommes dans une phase de stabilisation », veut croire Xavier Guillon, d'Hersant Media. S. C.

latribune.fr

17 Mars 2010, 23:20

Partager :