Sarkozy veut verdir la planète ? et l'UMP

Nicolas Sarkozy, qui s'est fait alarmiste jeudi à Copenhague, veut réussir la conférence climat parce qu'il estime que sa génération est « la dernière à pouvoir agir ». Mais son engagement a aussi un moteur hexagonal : depuis le succès des listes Europe Écologie aux européennes de juin 2009 (16,3 % des voix), le chef de l'État a compris que la défense de la planète était devenue, avec le chômage et la sécurité, une priorité des Français.Le président français, qui s'est familiarisé depuis deux ans et demi avec le fonctionnement des sommets internationaux, a recours pour Copenhague au même modus operandi que lors des précédentes « crises », géorgienne ou financière : réactivité et communication? Interrogé mercredi sur Canal Plus, il a ainsi souligné qu'un échec du COP 15 serait « catastrophique ». Avant de partir pour la capitale danoise, il a multiplié les échanges avec les pays africains notamment, mais aussi avec le Brésil, pour tenter de peser sur l'issue des négociations.Revenir de Copenhague sans un accord sur le climat entraînerait sans doute des conséquences politiques dont Nicolas Sarkozy entend bien se passer, à trois mois de régionales qui s'annoncent déjà difficiles pour la majorité. Un sondage réalisé avant le sommet montrait que les Français étaient sceptiques sur l'issue des discussions à Copenhague mais qu'ils donnaient quitus au président de son action en faveur de l'environnement.Pour Nicolas Sarkozy, il n'est en effet pas question de laisser le terrain de l'écologie à la gauche, même si les Verts sont des alliés traditionnels du Parti socialiste. Avec le Grenelle de l'environnement et le paquet climat-énergie adopté par les 27 sous présidence française de l'Union européenne, il estime avoir fait la preuve de sa sincérité en la matière. Une démonstration amplifiée par le choix de la taxe carbone, première étape controversée d'une fiscalité « verte ».D'autres responsables politiques français ont fait le voyage de Copenhague, à commencer par la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, qui a dénoncé « le double langage » de Nicolas Sarkozy. Ségolène Royal est pour sa part venue parler « croissance verte » au niveau régional. Hélène Fontanaud
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