Près de 70 % des aides de l'État américain ont été remboursés

Combien coûtera au contribuable américain le plan de soutien au secteur financier ? La question a rythmé le bilan du Tarp que vient de présenter le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner. « Les actions que nous avons entreprises ont permis de restaurer la croissance économique et la stabilité financière. L'accès au crédit s'est amélioré et le coût de l'emprunt [...] a nettement diminué. [...] Si le Congrès se joint au président [Barack Obama] pour instaurer une ?taxe de responsabilité? pour les banques, les Américains n'auront pas à verser le moindre centime pour le Tarp. »Optimisme excessif ? Chiffres à l'appui, le secrétaire au Trésor souligne en tout cas que le coût du plan de soutien au secteur financier est déjà bien moindre qu'attendu. Alors que le président Obama l'avait évalué initialement à plus de 550 milliards de dollars (404 milliards d'euros), Timothy Geithner assure qu'il sera finalement inférieur à 120 milliards. « Et nous nous attendons à ce que ce chiffre diminue encore », dit-il. gain substantielAu 10 février, le secrétariat au Trésor avait déjà récupéré environ deux tiers des investissements du Tarp dans les banques, empochant au passage un gain de 17 milliards de dollars. Les plus grands établissements américains, à l'exception de Citigroup, ont déjà racheté les actions préférentielles détenues par l'État (voir infographie). Un bémol, toutefois : le Trésor américain a dû faire une croix sur son investissement dans CIT (2,33 milliards de dollars), soit l'une de ses dix plus grosses mises.En outre, Timothy Geithner a tenu à rassurer sur la solidité du secteur bancaire américain. « Les tests de résistance menés auprès des plus grandes banques ont apporté la transparence et la confiance nécessaires pour leur permettre de lever des montants importants de capitaux. » Depuis mai 2009, les établissements financiers ont levé, outre-Atlantique, plus de 140 milliards de dollars de capital et plus de 60 milliards de dette non garantie. Toutefois, la page de la crise est loin d'être tournée. Le nombre de faillites bancaires continue en effet d'augmenter. « Les pertes liées à l'immobilier commercial pèsent lourdement sur les petites banques », reconnaît-il.
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