Déception Générale

La Bourse est cruelle. Elle a acté, jeudi, le décrochage de la Société Généralecute; Générale. Sa capitalisation, en recul de 22 % depuis le 1er janvier, la situe désormais au milieu du peloton des éclopées de la crise, a équidistance de la suisse UBS et de la britannique Royal Bank of Scotland... Désormais, la banque de La Défense pèse moins de la moitié de BNP Paribas. La sanction est à la mesure de la déception des investisseurs. Deux ans après l'affaire Kerviel, après des mois de polémiques qui ont écorné son image et conduit au départ de son emblématique PDG, Daniel Bouton, la Société Généralecute; Générale n'a pas trouvé le Graal qui lui offrirait un rebond. Les perspectives ouvertes en octobre par son augmentation de capital de 4,8 milliards d'euros et le remboursement des aides de l'État semblent s'être évanouies. La cure d'amaigrissement que lui a infligée son nouveau patron, Frédéric Oudéa, avec son désengagement de la gestion d'actifs, n'a pas mis fin aux déboires qu'elle rencontre dans ce métier, comme le rappelle chaque jour le calvaire de sa filiale californienne TCW. La crise a obscurci le déploiement de son activité de banque de détail en Europe centrale et orientale. Même l'annonce, jeudi, d'une restructuration de ses filiales russes et d'une prise de contrôle à 100 % de sa branche d'assurances dommages, deux mouvements, bienvenus pourtant, n'ont pas suffi à lui redonner du souffle. La faiblesse historique de sa rentabilité conduit en effet à s'interroger sur son avenir. Frédéric Oudéa promet, pour juin, un plan de transformation à cinq ans, « Ambition SG 2015 ». La Bourse lui a signifié, jeudi, qu'il n'avait pas le droit à l'erreur. Le temps lui est compté. [email protected] pierre-angel gay
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