Openskies, la low-cost "100% classe affaires" gratte des parts de marché

C'est ce samedi qu'Openskies, la filiale française de British Airways (BA), fête son deuxième anniversaire. Une échéance sur laquelle beaucoup dans le secteur n'auraient osé parier il y a un an, quand British Airways, en difficultés, passait en revue toutes ses activités stratégiques. Mais, en octobre 2009 après un long examen, le directeur général de BA, Willie Walsh, donnait son feu vert à la poursuite de cette compagnie 100% classe affaires à prix réduits qui avait acheté, dans la foulée de son premier vol le 19 juin 2008, L'Avion, ce transporteur tricolore qui avait lancé ce concept entre Paris-Orly et New-York (aéroport de Newark). Le nouveau plan de marche du président d'Openskies, Dale Moss, avait convaincu le patron de BA. Après l'arrêt des vols Amsterdam-New-York, l'heure est au développement. Créneaux obtenusEn plus de ses deux vols quotidiens entre Orly et New-York, Openskies assure Orly-Washington depuis mai. Et compte ouvrir une nouvelle destination à l'automne. Ceci avec les quatre Boeing 757 qui composent aujourd'hui la flotte. La compagnie vient d'obtenir des créneaux horaires (droits de décollage et d'atterrissage) à Orly pour desservir Montréal. Pour autant, ce choix paraît peu probable. Pour ne pas donner d'indications à la concurrence, la direction avait, avant d'annoncer l'ouverture de Washington, demandé et obtenu des créneaux pour Abu Dhabi. "Nous étudions sérieusement Montréal", assure Dale Moss. Il précise regarder d'autres routes en Amérique Nord mais aussi la possibilité d'ajouter des vols vers New-York ou Washington. L'effet "fréquences" constitue un avantage certain pour la clientèle professionnelle.Réservations fortesAujourd'hui après deux ans, Openskies revendique 29 % de parts de marché sur le segment de la clientèle affaires entre Paris et New-York. Surtout, une reprise est constatée depuis le début de l'année. Au premier trimestre, les ventes réalisées en agences de voyages ont augmenté de 37% entre Paris et New-York, un rythme supérieur à la hausse de 27% pour l'ensemble du marché. Et "juin serait le meilleur mois jamais réalisé par la compagnie", selon Dale Moss, qui précise que les réservations pour juillet "sont fortes".EquilibreQuant à Orly-Washington, ouvert le 3 mai, les premiers résultats seraient prometteurs, l'objectif étant de détenir "15 à 20%" du marché affaires sur cette ligne. "Nous sommes aujourd'hui à l'équilibre sur les deux vols vers New-York, et nous espérons l'être sur Washington d'ici à 15 mois", indique Dale Moss. La filiale de British Airways vise donc l'équilibre pour la fin de son exercice 2011-2012, clos fin mars. Mais il faudra encore du temps avant d'obtenir un quelconque retour sur investissement des 68 millions d'euros déboursés pour le rachat de L'Avion.
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