Melvita veut faire connaître ses cosmétiques à l'international

Le Premier ministre François Fillon avait choisi la semaine dernière le siège de Melvita, à Lagorce (Ardèche), pour parler d'aménagement du territoire et d'aides aux PME innovantes. Un choix qui ne devait rien au hasard. La petite entreprise de produits cosmétiques bio vient d'investir 14,5 millions d'euros dans son usine ardéchoise pour la faire passer de 8.000 à 16.000 m2. Elle emploie 300 personnes actuellement mais une centaine de salariés sera embauchée dans les deux à trois ans. Enfin la PME compte dépenser 2,8 millions d'euros supplémentaires en formation, en plus des cinq millions en recherche et développement. Créée par deux frères en 1983, Melvita (25 millions d'euros de chiffre d'affaires à marque Melvita en 2009) a des ambitions très fortes depuis son rachat par l'Occitane en juin 2008. Notamment en terme de développement international. « L'Occitane fait 90 % de ses ventes à l'international et 10 % en France, c'est le contraire chez nous mais notre objectif est de passer à 60/40 », résume Bernard Chevillat, président de Melvita. Ce biologiste de formation veut donc ouvrir une centaine de boutiques en propre sur trois ans en s'appuyant sur le savoir faire de sa maison mère. Dix ont déjà ouvert, notamment à Hong-Kong, Los Angeles ou Istanboul. D'autres suivront à Séoul, Singapour, Prague, Tokyo. développer sa visibilitéEn France, une première boutique vient d'ouvrir à Paris après les quatre déjà implantées dans la région d'origine de l'entreprise. Mais, dans l'Hexagone, Melvita préfère développer sa visibilité dans son réseau de distribution historique composé de 1.700 magasins bio et 800 pharmacies. Après avoir modernisé et harmonisé les emballages des différentes lignes de produits, Bernard Chevillat mise sur la publicité sur le lieu de vente dans des présentoirs regroupant tous les produits de la marque. Il y a deux ans, Melvita réalisait la moitié de son chiffre d'affaires (soit 18 millions d'euros, le reste étant à marque Melvita) comme sous-traitant pour les plus grands noms de la cosmétique (L'Oréalcute;al, Sephora, Shiseido, etc). L'Occitane a depuis récupéré la quasi-totalité des capacités de l'entreprise et plus encore. Le groupe de Manosque qui s'est introduit à la bourse de Hong-Kong en mai dernier n'a donc pas fini de se développer, notamment dans les produits bio. Sophie Lécluse
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