Les bureaux face au défi de la rénovation

Les immeubles de bureaux sont parfois peu performants en énergie?: les bureaux édifiés dans les années 1990 consomment souvent 200 kWh/m2/an et parfois jusqu'à 350 kWh/m2/an. Leur rénovation s'annonce comme un chantier d'envergure, sachant que le parc de bâtiments tertiaires (bureaux, hôtels, entrepôts, établissements de santé, etc.) est composé à 97 % d'immeubles anciens.À compter de 2020, la consommation en énergie primaire (nécessaire pour produire l'énergie consommée au final) des immeubles de bureaux existants devra être abaissée de 38 %. Puis il faudra atteindre les 50 kWh/m2/an en 2050. Ces impératifs vont entraîner une dévalorisation du parc existant, lorsqu'il est de mauvaise qualité thermique. Les immeubles de bureaux basse consommation ou à énergie positive (produisant plus d'énergie qu'ils n'en consomment) vont, en effet, devenir peu à peu le nouveau standard. Par ricochet, les immeubles de seconde main, et plus encore les passoires thermiques, vont voir leur valeur sur le marché s'amoindrir.Immeubles obsolètesPour l'heure, l'offre de bâtiments labellisés haute qualité environnementale est encore très réduite. Sur les 50 millions de mètres carrés d'immobilier de bureaux en Île-de-France, seuls 2 millions sont certifiés ou labellisés HQE. Il n'empêche, les propriétaires d'immeubles obsolètes vont devoir investir à raison de 1.000 à 2.000 euros du mètre carré sans avoir l'assurance de récupérer ces sommes sur les loyers. Les entreprises locataires n'accepteront pas de payer plus pour des locaux remis aux normes. Toutefois, en mettant leurs immeubles aux normes, les investisseurs préserveront la valeur de leur patrimoine. Ainsi, plusieurs études statistiques portant sur des centaines d'immeubles labellisés Energy Star ou Leed aux États-Unis ont montré que ces derniers ont un loyer, un taux d'occupation et une valeur de revente plus élevés que les immeubles non certifiés.Au demeurant, certains immeubles n'auront pas besoin d'être lourdement rénovés. D'autres ne nécessiteront que des ajustements peu coûteux, un meilleur réglage de la climatisation ou l'ajout de doubles peaux pour limiter la pénétration du soleil en été. Certains, en revanche, devront faire l'objet de restructurations si lourdes qu'il vaudra peut-être mieux les démolir dans certains cas. S. Sa.
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