Le 41e salon de Tokyo ouvre ses portes mercredi 21 octobre aux professionnels et samedi 24 au public, dans un climat un peu plus serein qu'avant l'été. La reprise est là, même si l'économie reste très fragile, affirmait vendredi un rapport du gouvernement japonais. De fait, après un long marasme, le marché automobile nippon a redémarré en septembre, soutenu par des primes à la casse favorisant la vente de modèles sobres en carburant, notamment hybrides. Les immatriculations de voitures particulières ont effectivement progressé de 9,2 %, si l'on exclut les mini-véhicules. Et ce, pour le deuxième mois d'affilée.Mais l'embellie reste ténue. Car, si l'on inclut les petits modèles « midgets » fiscalement favorisés dans l'archipel et représentant le tiers des ventes totales, le marché n'a crû que très faiblement (+ 0,2 %). Pas de quoi pavoiser. D'ailleurs, la petite embellie de cet été n'empêche pas l'association des constructeurs Jama de prévoir, sur l'ensemble de l'année fiscale 2009-2010 (close fin mars), une chute du marché de 8 % (poids lourds compris) à 4,3 millions d'unités. Soit le niveau le plus bas? depuis trente-deux ans. Il est vrai que la première partie de l'exercice s'était révélée particulièrement catastrophique.Le récent frémissement du marché nippon, qui reste à confirmer, est en outre contrecarré par la médiocre tenue des ventes à l'exportation. Du coup, la production automobile dans l'archipel a encore chuté ? d'un quart ? en août (dernier mois connu). Toyota a reculé pour le treizième mois consécutif. Les usines nippones de Honda ont vu leurs volumes plonger de 37 %, à cause d'un recul de 61 % des exportations. Les seuls envois de véhicules Honda assemblés au Japon vers les États-Unis se sont repliés de 40 %. La production de la firme hors du Japon a également fléchi de 8 %. Les constructeurs nippons subissent la crise mondiale mais aussi le renchérissement du yen, longtemps sous-évalué.Du coup, l'année ne sera pas brillante pour l'industrie automobile japonaise. Toyota compte vendre 7,3 millions de véhicules seulement en 2009, contre 8,97 millions en 2008, a récemment affirmé le président Akio Toyoda. Le numéro un mondial de l'automobile subira une deuxième perte nette à 450 milliards de yens (3,4 milliards d'euros) sur l'année fiscale en cours.Toyota embauche au japonLes groupes nippons tablent toutefois sur une prochaine reprise mondiale. Un signe, Toyota a annoncé fin septembre l'embauche de 1.600 personnes à durée déterminée (CDD) au Japon pour faire face à l'augmentation prévue de sa production. Avec leur intercontinentalisation poussée, leur réputation de qualité, leurs gammes complètes et leur avance dans les modèles électriques et hybrides, les marques de l'archipel ont les moyens de rebondir.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:23

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