Crédit Agricole Assurances vise 10 % de croissance par an

Un an après l'arrivée de Bernard Michel à la tête du pôle assurance du Crédit Agricolegricole, la transformation est d'envergure. Elle est symbolisée par l'emménagement des 1.100 collaborateurs parisiens sur un même site de 38.000 m2 boulevard de Vaugirard dans le XVe arrondissement. Au plan juridique, « toutes les compagnies d'assurances du groupe en France comme à l'étranger ont été transférées au sein du holding Crédit Agricolegricole Assurances [CAA], qui a défini une stratégie d'ensemble », explique Bernard Michel, le directeur général, qui prévoit un renforcement des effectifs centraux, actuellement d'une centaine de personnes.Le pilotage des métiers est désormais global et la mutualisation des moyens à l'ordre du jour. Première traduction : une société commune de services informatiques rassemblera le 1er janvier 2010 les back-offices en assurance et assurance emprunteurs. L'informatique en assurance dommages reste séparée pour l'instant mais doit être intégrée à terme. L'objectif est d'accélérer la croissance déjà forte en assurances : après 22 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 822 millions de résultat net en 2008, le bancassureur mise sur une progression « de 7 % à 10 % par an d'ici à 2012 », soit près de 30 milliards de chiffre d'affaires et plus de 1 milliard de résultat net dans quatre ans. Pour y arriver, la feuille de route de Bernard Michel se partage en deux. « Augmenter le taux d'équipement en assurance de la clientèle de nos réseaux bancaires » reste la priorité aussi bien en France, où cette stratégie a fait ses preuves, qu'à l'étranger, qui représente désormais 20 % du chiffre d'affaires global. Le Portugal, l'Italie, le Luxembourg, la Pologne, la Grèce et le Japon sont les pays dans lesquels CAA accentue ses efforts. À l'international, « notre règle est de déployer des produits d'assurance dans des banques dans lesquelles nous avons une participation. Nous n'avons pas le projet de diversifier la distribution auprès d'autres réseaux auxquels nous ne serions pas liés », précise Bernard Michel.priorité stratégique« Accélérer le développement sur les marchés à potentiel comme l'assurance santé complémentaire, la clientèle haut de gamme, l'international ou les clientèles spécialisées » constitue la deuxième priorité stratégique. Si la santé fait l'objet d'attentions particulières (lire ci-contre), l'approche de la clientèle fortunée par des conseillers en gestion de patrimoine indépendants partenaires de l'entité de distribution d'assurance-vie UAF Patrimoine (héritée du Crédit Lyonnais) va être renforcée. Plus largement, la distribution multicanal de l'assurance va être développée. La société d'assurance-vie Dolcea Vie, créée récemment pour vendre des produits sur le Web à la clientèle de BforBank (banque en ligne du groupe), a ainsi vocation à travailler avec d'autres distributeurs externes. Enfin, les marchés de niche ne sont pas oubliés puisque la compagnie d'assurances La Médicale, dédiée aux professions de santé, « a tout à fait sa place dans cette stratégie », selon Bernard Michel. n
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