Michelin en forte expansion en Russie

cite>Michelin pourrait embaucher 300 salariés sur le site de Davydovo, qui en compte déjà 700.pneumatiques« On aura besoin de capacités supplémentaires », affirme Éric Faidy, directeur général de Michelin en Russie. « Nous avons retardé des décisions d'investissement cette année. Si une reprise du marché se confirme fin 2010, nous pourrons enclencher des projets de capacités importants », renchérit Bernard de Vauguerin, directeur financier. Depuis 2004, le groupe clermontois fabrique des pneus pour voitures à Davydovo, à 90 kilomètres de Moscou. Avec des capacités limitées à 2 millions d'unités par an. « Sans la crise, [celles-ci] auraient été atteintes dès cette année », indique-t-il.Certes, le marché du pneu pour voitures a chuté de 30 % en 2009, explique Éric Faidy. Mais le gâteau russe reste supérieur au marché français. Même s'il a chômé quatre jours mensuellement pendant six mois, le site de Davydovo risque d'être insuffisant à court terme. Et Michelin, seul grand manufacturier à être industriellement implanté en Russie, où il fournit les usines locales de Ford et Toyota, veut garder son avance. Il pourrait carrément doubler son potentiel avec l'embauche de plus de 300 salariés, s'ajoutant aux 700 actuels.140 points de venteParallèlement à son implantation dans les pneus de voitures, Michelin veut créer des capacités dans les pneus de poids lourds, un marché local encore plus porteur, puisqu'il pèse trois fois plus que celui de l'Hexagone. Aujourd'hui, la firme importe des enveloppes d'Europe occidentale. Mais « ça n'a pas de sens de faire venir des pneus de poids lourds d'ailleurs », assure Éric Faidy. Surtout avec des droits de douane à 15 %. Le groupe « va déjà commencer à installer un atelier de rechapage en 2010 ». Un premier pas vers une industrialisation plus complète.Marque réputée dans le haut de gamme en Russie, même si sa part de marché demeure faible face aux grands ténors russes (de 5 % à 10 % pour les pneus de voitures), Michelin aura « investi à ce jour 150 millions d'euros dans le pays, dont 100 millions à Davydovo », précise Bernard de Vauguerin. Le groupe, qui affirme n'avoir « pas perdu d'argent en Russie en 2009 », vise aussi une forte expansion de « son réseau de distribution. Nous comptons 140 points de vente aujourd'hui et nous devrions disposer à terme de 250 ». Alain-Gabriel Verdevoye, à Moscou
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