Deux acteurs clés de l'entente franco allemande

Les propositions de SchäubleSelon le document que présentera ce vendredi Wolfgang Schäuble et que s'est procuré « La Tribune », Berlin n'a pas renoncé à imposer sa discipline, assortie de sanctions à l'ensemble des partenaires de la zone euro. Première mesure : que la surveillance budgétaire soit rendue plus stricte. A cet effet, Berlin recommande la mise en place d'un groupe d'instituts de recherche indépendants, voire de confier cette prérogative à la Banque centrale européenne. Wolfgang Schäuble mise aussi sur la pression des parlements nationaux, qui se verraient accorder un droit de regard sur les budgets de leurs partenaires de la zone euro. Troisième recommandation : l'Allemagne souhaite voir cette discipline budgétaire gravée dans le marbre législatif de ses voisins ou même la voir inscrite dans leurs constitutions, comme elle l'a fait. Enfin, le très rigoriste ministre allemand propose dans son document le recours à la suspension du versement des fonds structurels pour les récalcitrants - et les manipulateurs de statistiques -, ainsi qu'un retrait de leur droits de vote au Conseil pendant au moins un an. Pour finir, au delà du plan de 750 milliards d'euros, Berlin préconise la mise en place d'un dispositif organisé de défaut de paiement d'un Etat. E. C. et L. J.B. Les propositions de LagardeCe vendredi après-midi, à 14 heures à Bruxelles, face au président européen Herman Van Rompuy et aux autres ministres des Finances, Christine Lagarde va soutenir qu'il ne faut pas se focaliser sur la seule question de la stabilité mais prendre aussi en compte celle de la croissance dans la zone euro. La ministre française va réaffirmer la volonté de Paris de voir une gouvernance économique se mettre rapidement en place. Ce qui ne l'empêchera pas de rappeler les règles que la France souhaite voir appliquées pour éviter les dérapages budgétaires des états-membres : renforcement des avertissements, mise en place de tableaux de bords pour la politique économique et budgétaire et enfin utilisation effective des sanctions déjà prévues pour les états trop dépensiers. « On est en train de construire les pièces qui manquaient à la maison euro et cette construction nécessite un consensus, des confrontations », a expliqué jeudi matin Christine Lagarde, s'exprimant sur l'antenne de RTL. P. C.
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