À quelles performances environnementales parvient la rénovation de votre siège social ? Nous avons environ divisé par dix les émissions de CO2, en passant d'une consommation énergétique de 437 kWh/m2/an à 37 kWh/m2/an ! Nous utilisons la géothermie, une pompe à chaleur pour la production de chaud et de froid, des brise-­soleil pour le confort d'été. Nous misons également sur ­l'inertie thermique des murs. Dans la salle de réunion, nous expérimentons les plaques de plâtre à changement de phase.Pouvez-vous préciser ?Chaque personne produit 800 W de chaleur dans une salle de réunion. La température monte très ­rapidement. Ces plaques ­renferment des ­microbilles de cire qui se ­liquéfient lorsqu'on dépasse 26 °C. Cette fonte absorbe la chaleur et produit donc du froid. Que conseilleriez-vous pour passer à l'action environnementale ?De commencer, dans le cadre de la ­rénovation, par faire réaliser un ­diagnostic qui prenne en compte non seulement le bâti, les systèmes de production et de consommation d'énergie mais aussi les comportements des ­usagers. Une nouvelle profession émerge. On parle « d'améliorateurs » qui savent combiner l'architecture, l'ingénierie thermique et la sociologie. Il peut s'agir de cabinets d'architecture, de ­bureaux d'études ou de facilities managers. En tout cas, l'améliorateur doit s'engager par contrat sur des ­résultats à obtenir.Propos recueillis par E. H.

latribune.fr

20 Juin 2010, 23:27

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