footballUne fâcheuse tendance gagne les gradins hexagonaux depuis quelques semaines. Après les incidents survenus lors de Nice-Montpellier et Monaco-PSG, de nouveaux débordements ont émaillé la sixième journée de Ligue 1 ce week-end. Au stade des Alpes, les supporteurs grenoblois ont multiplié les jets de projectiles sur la pelouse devant la prestation indigente de leur équipe (défaite 4-0 face à Rennes). Fumigènes, pétards, bombes artisanales, les fans isérois massés en tribune Ouest ont obligé l'arbitre à interrompre la rencontre à deux reprises.À 200 km de là, le derby entre Nice et Monaco s'est également déroulé dans une ambiance délétère. À la fin de la rencontre (victoire 3-1 de Monaco), certains ultras niçois ont investit la tribune présidentielle du stade du Rey. Particulièrement remontés, ils ont tenté d'accéder au carré VIP où se trouvaient actionnaires et dirigeants. « Je considère que c'est le fait de voyous. Il est inadmissible qu'on ait laissé entrer ces gens », fustige Gilbert Stellardo, un co-actionnaire majoritaire de l'OGC Nice. Une indignation relayée hier matin sur RMC par le président Maurice Cohen : « Malgré leur déception, ces supporteurs ont eu un comportement inacceptable. Il faut que tout le monde reste calme et solidaire pour qu'on arrive à s'en sortir. » « incidents graves »Samedi soir, la Ligue de football professionnelle (LFP) s'est fendu d'un communiqué pour condamner ces « incidents graves ». « Notre football est pris en otage par des groupes violents qui sont ses pires ennemis, déplore Frédéric Thiriez, le président de la LFP. Il n'est pas question de les laisser continuer à agir. Je me concerterai avec les pouvoirs publics dès la semaine prochaine pour mettre au point toutes les mesures permettant de revenir à une situation normale dans nos stades. »À l'heure actuelle, l'utilisation de fumigènes est déjà proscrite dans les enceintes sportives. « Il y a des lois, on ne les applique pas, dénonce Jean-Michel Larqué, notre consultant RMC. On n'a jamais arrêté un match à cause de fumigènes. Quand on va le faire, il sera trop tard car il y aura déjà eu des blessés, peut-être même pire. Nous sommes dans le laxisme le plus complet. » Alexandre Jaquin

latribune.fr

21 Sept 2009, 1:52

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