La mémoire de la télévision sur Dailymotion

« La réforme oui, la chienlit non. » Ré-entendre le Premier ministre Pompidou citant De Gaulle, c'est désormais possible sur Dailymotion. La plate-forme de vidéos a signé un accord avec l'Institut national de l'audiovisuel (INA) qui lui a permis de mettre en ligne gratuitement 50.000 vidéos d'archives, notamment tous les journaux télévisés de 1971-2008. « Cela nous permet d'élargir notre audience et d'accéder aux quelques 10 millions de visiteurs uniques de Dailymotion. Le site de l'INA en compte 1,7 million », indique le président de l'INA Mathieu Gallet. Les deux partenaires partagent les revenus issus de la publicité. Partenariat non-exclusifL'INA et Dailymotion, - qui a signé des partenariats similaires avec des chaînes de télévisions comme Direct 8 ou France 24 -, sont de vieilles connaissances. Le site de partage de vidéos utilise depuis trois ans « Signature », la technologie de protection des contenus développé par l'Institut public. Si le partenariat reste non-exclusif, l'INA ne risque pas de s'allier dans l'immédiat avec Youtube le site de Google. « Nous avons un problème de contentieux. Nous réclamons des dommages et intérêts », complète Mathieu Gallet. Chez Dailymotion, on se félicite de ce nouveau contrat. « Le contribuable pourra avoir accès gratuitement à ces contenus », indique son directeur France, Martin Rogard, qui dénonce indirectement le partenariat à l'étude entre l'INA et MySkreen. La start-up vidéo diffuse déjà des contenus de l'INA et l'Institut veut lancer dans le cadre du grand emprunt un projet de plate-forme audiovisuelle référençant les contenus payants et gratuits du Web. L'INA travaillait donc jusque là sur une prise de participation minoritaire de MySkreen pour, selon nos informations, 11 millions d'euros. Si Mathieu Gallet admet des discussions avec la start-up « et d'autres partenaires », il conteste son montant. « Ce sera beaucoup moins que 10 millions d'euros. » De bonne source, le commissariat aux investissements d'avenir (grand emprunt), a demandé ces dernières semaines à plusieurs candidats de revoir - à la baisse - leurs ambitions. Sandrine C
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