L'Asie du Sud-Est menacéeL'Asie est et sera particulièrement...

L'Asie du Sud-Est menacéeL'Asie est et sera particulièrement exposée au risque climatique. « Une dizaine de projets pour adapter le pays au réchauffement sont en cours de réalisation et environ seize pourraient bientôt être approuvés », explique Monique Barbu, présidente de Global Environment Facility (GEF), un fonds proche de la Banque mondiale. Parmi les pays pionniers, le Bangladesh, dont 17 % à 30 % du territoire pourraient être submergés si le niveau de l'océan s'élève, et le Bhoutan, menacé d'inondation par la fonte des glaciers de haute altitude, ont été les premiers à se doter d'un plan d'action national d'adaptation (Pana). « Au Bhoutan, on finance le pompage des lacs pour éviter qu'ils débordent et noient les vallées en aval, ainsi qu'un système d'alerte précoce pour permettre l'évacuation en cas de danger », détaille-t-on au GEF.Au Vietnam et au Cambodge, des projets agroalimentaires sont menés dans le cadre de l'adaptation au réchauffement climatique. « Il s'agit d'introduire une technique qui dispense les agriculteurs de pratiquer le labour », explique Sabrina Archambault, chargée de mission adaptation et changement climatique à l'Agence française de développement (AFD). Ainsi, les paysans libèrent moins de CO2, améliorent la porosité de la terre, ce qui est favorable à un meilleur écoulement des eaux de pluie, et la rendent plus résistante à l'érosion. Dans le cas du Cambodge, le projet s'inscrit dans le cadre du Pana. Tous les pays les moins avancés (PMA) sont censés remettre un Pana à l'ONU, comme l'a décidé la conférence sur le climat de Marrakech qui a finalisé en 2001 le protocole de Kyoto. « Le Laos vient de prendre un arrêté pour pratiquer l'agro-agriculture à grande échelle plutôt que l'agriculture traditionnelle », explique Sabrina Archambault. Dans ce pays, les projets devraient donc se multiplier.Même si elle n'est pas cataloguée parmi les PMA, la Chine, pays émergent, prend elle aussi ses dispositions. Ainsi « au nord, dans le bassin de Huang Huai Hai, un programme de diversification des céréales a été mis en place pour contrer les effets de la sécheresse, indique le GEF. Le bassin du fleuve Yang-Tsé, où se trouve notamment la mégapole de Shanghai, mais aussi les meilleures terres arables du pays, est aussi menacé, tout à la fois par la sécheresse, les inondations et la montée des eaux. La Chine plaide aussi que sa politique démographique va aider à ralentir le processus de réchauffement. L. C. 17 % à 30 % du Bangladesh pourraient être submergés si le niveau de l'océan s'élève.
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