Crédit Mutuel part à l'offensive en Allemagne

La filiale allemande de Crédit Mutuel change de nom et de stratégie. Racheté au groupe américain Citigroup fin 2008 pour 5,2 milliards d'euros, Citibank Deutschland avait depuis conservé son nom. Mais dès ce lundi, les Allemands vont pouvoir découvrir une nouvelle marque et un nouveau logo sur les 335 agences du groupe : Targobank. Une campagne de 30 millions d'euros dans tous les médias allemands aura pour but d'habituer la population à ce « nom artificiel, mais facile à prononcer et à mémoriser ». Ce changement d'identité est perçu par le président de Targobank, Franz Josef Nick, comme le signe d'un « nouveau départ ».Depuis la reprise par la banque française, Citibank Deutschland, qui est un des leaders du crédit à la consommation outre-Rhin, était dans un demi-sommeil. Il a fallu mettre en place, avec l'aide de sa maison mère, une nouvelle structure informatique et déterminer une nouvelle identité. Durant ces quinze mois, assure Franz Josef Nick, Targobank n'a pas perdu de clients, mais elle est restée discrète. Ce n'est plus le cas aujourd'hui : l'objectif est d'ajouter 1 million de nouveaux clients dans les cinq prochaines années aux 3,4 millions que l'établissement compte actuellement. Pour relever ce défi, Targobank entend « regagner la confiance perdue par les banques durant la crise ». Son leitmotiv sera donc la clarté et la transparence. Les produits seront simplifiés, le conseil amélioré, notamment grâce à de nouveaux produits informatiques. Mais la croissance passera également par des offres commerciales et par l'élargissement de la palette de produits. Ainsi, le groupe proposera dans les mois qui viennent des offres pour les travailleurs indépendants, les PME ou encore la population turcophone par la mise en place d'une banque en langue turque. Selon Franz Josef Nick, le Crédit Mutuel a laissé à l'ex-Citibank Deutschland une grande autonomie sur un « marché allemand qu'il sait difficile et compétitif ». Targobank revendique, en revanche, la même volonté que sa maison mère de construire « une croissance équilibrée entre les intérêts des clients, des salariés et des propriétaires ». Les difficultés rencontrées par les groupes étrangers sur le marché allemand expliquent sans doute la discrétion de la banque hexagonale. Pour le moment, du reste, les 6.600 emplois du groupe ne sont pas menacés et Targobank, qui est rentable avec un bénéfice de 418 millions d'euros en 2008, devrait se contenter d'un résultat stable en 2009 et légèrement en hausse en 2010. n
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