En 2006, la jeune société Envie de Fraises a lancé son site marchand dédié aux femmes enceintes, aux jeunes mamans et tout nouveau nés, un segment de marché Web alors naissant. « Je voulais créer une marque de prêt-à-porter née et développée sur Internet. La majorité (80 %) des produits vendus sur notre site sont conçus par notre studio de création. Nous bénéficions ainsi d'une prime à la visibilité », explique la fondatrice Anne-Laure Constanza. Les prix accessibles (inférieurs à 50 euros) et les produits exclusifs ont permis à la jeune société de multiplier par 8,5 son chiffre d'affaires en quatre ans, pour atteindre les 3 millions d'euros l'an dernier.La PME a réalisé une première levée de fonds en 2008 (soit 500.000 euros) auprès de Business Angels, pour développer le site. L'année 2010 a été dédiée à la consolidation de l'offre en ligne. Mais d'ici à 2012, le site Envie de Fraises devrait se développer dans un premier temps en Europe du Sud, puis en Angleterre où l'on observe une reprise de la fécondité. La PME envisage de financer son projet international. « Nous sommes rentables aujourd'hui en France, où le taux de fécondité reste le plus élevé d'Europe (*). Pour nous étendre à l'étranger, nous aurions besoin de fonds supérieurs à 500.000 euros : il nous faut des correspondants dans chaque pays pour assurer localement le Web marketing », détaille la fondatrice. Équipe de douze personnesParallèlement à la vente en ligne de vêtements et d'accessoires, la PME offre des prestations de communication pour les fournisseurs. « Nous avons des partenaires, dont Petit Bateau, que nous facturons au ? coût par mille ? pour envoyer des mails de publicité aux futures mamans figurant dans notre base de données », précise l'entrepreneure. Autre partenaire, La Poste qui imprime des timbres personnalisés pour les bébés...Aujourd'hui, l'équipe regroupe douze personnes (design, développement, Web marketing, service achats). Quatre collaborateurs ont été recrutés entre novembre 2010 et février 2011 pour renforcer les pôles achats, relation client, référencement et la production. Mais pas question de dévoiler ses secrets de fabrique : « J'ai voulu internaliser la création et le développement du site pour ne pas prendre le risque de confier à un prestataire notre coeur de métier », souligne Anne-Laure Constanza qui, en revanche, sous-traite sa logistique. Certes, « c'est coûteux, estime-t-elle, mais j'ai préféré concentrer nos efforts sur la création et l'e-commerce ».Clarisse Burger(*) 2,01 enfants par femme en 2010 contre 1,6 en moyenne en Europe selon l'Insee.

latribune.fr

21 Févr 2011, 21:29

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