Orca Security croit aux papiers non copiables

Quel est le point commun entre un acteur comique originaire du Nord et chéri des Français, une maison d'édition de grilles de broderie au point de croix, un évêché et une société de formation continue ? Tous sont clients d'Orca Security et ont recours au papier non copiable pour protéger leur propriété artis­tique ou intellectuelle. Le premier s'en sert pour protéger un scénario de film qu'il veut réaliser, la deuxième en a assez de se faire piller ses créations par des brodeuses indélicates, le troisième délivre des attestations fiscales « à usage unique » de dons à l'Église et la quatrième protège ses supports de cours qui constituent son savoir-faire. Pour tous ces ­besoins auxquels le numérique ne répond pas, Orca Security importe en France et en Europe les papiers non copiables de la société américaine DSS Technology.Celle-ci a mis au point différents procédés dont le Pantograph. Si quelqu'un tente de photocopier un document imprimé sur ce papier, la feuille ressortira du copieur barré du texte « photocopie non autorisée » ou ­totalement noire. « Il n'est plus possible de masquer la mention « document confidentiel » et de copier impunément la proposition commerciale d'un concurrent ou le rapport d'audit d'une entreprise », ­explique Laurent Schmitte, président d'Orca Security. DSS Technology a également élaboré et breveté le procédé « block out », un pictogramme de blocage, qui empêche la photocopie couleur des billets de banque en euros. Orca Security a fait adapter ces différents procédés et distribue désormais son propre papier, baptisé « No Copy ».20 centimes la feuilleLa protection de l'écrit devient un métier à part entière à en croire Orca Security. « On n'a jamais consommé autant de papier qu'aujourd'hui et les entreprises y mettent beaucoup d'informations confidentielles », remarque Laurent Schmitte. Mais si la confidentialité de l'information numérique est confiée au responsable de la sécurité du système d'information (RSSI), celle de l'information écrite échappe à tout le monde. L'auteur est propriétaire de l'information, mais personne n'en assure la sécurité. « Cette situation est totalement paradoxale puisqu'il existe des moyens de protéger l'information écrite plus efficaces que pour l'information numérique », cons­tate Laurent Schmitte. Et ces moyens ne sont même pas prohibitifs puisqu'une ramette de 500 feuilles de papier No Copy coûte environ 150 euros, soit 20 centimes la feuille.Sophy Caulier Orca Security distribue son papier baptisé « No Copy ».
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