Des adjudications au prix fort bien accueillies

Les émissions réalisées ce mardi par l'Irlande, la Grèce et l'Espagne, ont été bien accueillies par les investisseurs malgré les tensions qui persistent sur les marchés. Intervenant le lendemain du bond à 6,50 % du taux à 10 ans irlandais, son plus haut niveau depuis 1997, le 1,5 milliard d'euros d'obligations à échéance 2014 et 2018 proposé par Dublin a finalement rencontré une très forte demande de 5,5 milliards. Ce qui a rassuré les intervenants et soutenu les places boursières.« L'émission s'est bien passée, notamment si l'on tient compte d'un environnement difficile, les obligations irlandaises étant sous pression ces dernières semaines en raison des inquiétudes sur le système bancaire », explique Chiara Cremonesi, stratégiste taux chez UniCredit. « Les deux lignes obligataires ont été placées à des taux inférieurs à ceux du marché secondaire » et « la prime de risque sur les obligations irlandaises a diminué abruptement après l'opération », ajoute-t-elle. Dublin a néanmoins dû concéder des taux d'intérêt de respectivement 4,76 % et 6,02 %, soit environ 1 % de plus que les opérations conduites en août et en juin.Place à la sélectivitéSi les investisseurs restent attentifs aux ajustements à l'oeuvre dans les pays dits périphériques, la panique systémique de ce printemps a laissé place à la sélectivité. Incapable de venir se financer sur les marchés à long terme en raison du niveau des taux, la Grèce a conduit avec succès mardi sa deuxième émission à court terme en une semaine, en adjugeant 390 millions d'euros de titres à 3 mois à 3,98 %, 72 % des achats ayant été réalisés par des étrangers. Également sur la sellette en raison du poids de son endettement et de son manque de compétitivité, le Portugal a vu ce lundi son taux à 10 ans grimper à son plus haut niveau depuis 1997, à 6,43 %. « D'après les taux de marché, les investisseurs anticipent un défaut de la Grèce, voire de l'Irlande et du Portugal », souligne Nicolas Forest, stratège taux chez Dexia, pour qui « la probabilité d'un défaut à court terme est néanmoins très faible. »À l'opposé, l'Espagne a placé, ce mardi, 7 milliards d'euros d'obligations à 12 mois et 18 mois, le maximum escompté, à des taux en très légère hausse de 0,07 %, à 1,90 % et 2,14 %, après avoir placé avec succès, jeudi dernier, 4 milliards d'euros de titres à long terme. Deux opérations qui confirment que l'image de marque de Madrid sur les marchés s'est améliorée grâce à ses mesures d'austérité et aux résultats des « stress tests » européens, favorables aux banques espagnoles. J. B.
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